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Ces insectes qui prolifèrent touchent 11 % des ménages français. Elles peuvent causer des troubles psychiques chez les personnes infestées.
Partir en Arménie pour venir en aide aux victimes sonnait comme une évidence. Né en 1993 dans une localité située à 130 kilomètres d’Erevan, il avait à peine dix ans quand sa famille a fui les hostilités dans la région et est arrivée en France. « On a vécu la guerre. Mon père risquait d’être enrôlé dans l’armée et voulait un avenir meilleur pour nous. » Il a caché ce dernier périple à ses parents : « Je ne voulais pas les inquiéter, j’ai dit que je prenais des vacances en Espagne. »
Sur fond de tirs d’artillerie et du tumulte des chars, l’Alsacien rencontre des militaires à la fois déterminés et traumatisés. « Nous sommes allés dans les tranchées où les soldats sont positionnés. Tous m’ont dit “On est prêts à partir pour nos terres“. J’en pleurais de les voir chanter, danser. Et en même temps, il n’y avait pas de tranquillité sur leur visage. »
Privilégier l’action plutôt que l’attente
Voskan Danielyan a aujourd’hui le sentiment que les discussions diplomatiques tournent en rond et que le gouvernement arménien abandonne le Haut-Karabakh. « Nous avions beaucoup d’espoir quand il est arrivé au pouvoir [en 2018]», se rappelle-t-il à propos du Premier ministre arménien. « Mais contre toute attente, au bout des quarante-quatre jours de guerre en 2020, Nikol Pachinian a retiré les 25 000 hommes sur le front du Haut-Karabakh », se mord les doigts Voskan Danielyan. Une décision vécue comme une immense trahison.
« Il aurait pu ne pas y aller, témoigne admiratif son cousin Youri Avanyan, 21 ans. Comme lui, la diaspora arménienne doit se bouger. On n’a plus le temps de dialoguer. » Le sportif de haut niveau, revenu le 27 septembre à Strasbourg, veut désormais profiter de sa notoriété au sein de la diaspora locale pour rassembler des fonds. Il a monté une cagnotte en ligne pour l’occasion. Il espère retourner en Arménie dans dix jours pour contribuer, encore une fois, à l’aide humanitaire.
Zoé Dert-Chopin
Édité par Clara Grouzis