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« Rien ne sort des vignes ! »
Dans un bruit de ferraille, les deux frères installent ensuite leur tapis élévateur de vendange afin de charger la récolte dans la presse pneumatique montée sur un support. Au moment de vider les cuves sur le tapis, le sentiment du travail accompli prévaut. « On travaille toute l’année pour ça, s’émeut Christophe, ça commence au mois de janvier, on taille, on travaille tout l’été et quand le raisin est entre nos mains, on est contents. » Une fois le raisin dans la presse, la lourde porte en acier inoxydable est close et le pressage lancé. « Il faudra près de 5 heures pour presser la tonne de raisin de ce matin », dit Christophe en dégustant les premières gouttes de son précieux nectar.
Pour le couple Freyburger, le secret de la longévité familiale réside dans leur capacité à remettre en question leurs habitudes et à transmettre leur passion. « Il ne faut jamais prendre pour acquis nos méthodes de travail. Tout est en constante évolution : les goûts des consommateurs, les habitudes de consommation. Commercialement, il faut qu’on s’adapte aussi. » Mais tous ces secrets sont bien gardés car vendangeurs et exploitants savent tenir leur langue : « Comme on dit en Alsace, pendant les vendanges, rien ne sort des vignes. »
Célestin de Séguier
Édité par Julie Lescarmontier
Depuis le 19 mai, une loi renforce l’effectivité du dispositif des interdictions judiciaires de stade, notamment pour les délits de propos à caractères homophobes. Le délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT, Olivier Klein, a quant à lui annoncé qu’il allait « saisir le club PSG et la Ligue de football professionnel (LFP) afin que des sanctions soient prises. Nous étudierons aussi les possibilités de saisir la justice ». Si le PSG a condamné les chants de ces supporters, il n’a pas porté plainte. « Le PSG se moque du monde, s’agace Julien Pontes, c’est révélateur de beaucoup de choses ».
Le processus de cueillette est strict et les exploitants veillent au soin porté à leur récolte. Une fois détaché du pied de vigne, le raisin est trié afin d’éviter les grappes contaminées par les champignons (oïdium et mildiou) ou abîmées par les insectes. « Elles ont un goût de vinaigre et sont pleines de microbes. Si ces grains arrivent dans la presse, cela peut nuire à la qualité de toute une cuvée », détaille Christophe Freyburger en tenant à la main une grappe de raisin moisie. Traiter ? Pour sa compagne Nathalie, il n’en est pas question. « Nous sommes certifiés Bio depuis 2016 donc on ne peut pas traiter autrement qu’à la bouillie bordelaise ou au cuivre. Ce qu’il faut, c’est bien connaître sa vigne et être très attentif à la météo. »
Perchées sur un coteau de terre argileuse au-dessus de la commune viticole d’Ammerschwihr (Haut-Rhin), les parcelles de vigne de Nathalie et Christophe Freyburger font face au soleil levant. Tout l’été, les grappes de ce raisin rose et généreux se sont gorgées de soleil et de sucre. Elles sont fin prêtes pour les vendanges. « Sur les neuf hectares de vigne que nous exploitons, nous avons les sept cépages alsaciens. Aujourd’hui, on va cueillir une parcelle de 40 ares de Gewurztraminer, explique Nathalie Freyburger, fière de ses cépages. Cette année, le raisin est superbe, ce sera un très beau millésime. »
La journée sera chaude
Il est 7 h 30 et les premiers rayons du soleil caressent les feuilles de vigne. En cette douce matinée de septembre, le couple a réuni autour de lui une équipe de dix vendangeurs surmotivés. Tous viennent du village et des alentours. La journée sera chaude et les vendangeurs ont à cœur de commencer à travailler tôt. « Cette année, nous avons renouvelé 70 % de l’équipe des vendanges de l’année dernière, confie Nathalie Freyburger. Beaucoup se présentent spontanément, mais ces dernières années nous avons eu plus de mal à recruter. »
Entre les rangées de vigne, alors que la cinquième et dernière semaine des vendanges arrive à son terme, les rires fusent et l’ambiance est familiale. Les vendangeurs se connaissent. Courbé au-dessus de son seau, un sécateur à la main, Loïc, brasseur reconverti âgé de 33 ans, a le sourire calme et le geste précis. « Les Freyburger exploitent ces terres depuis cinq générations et pourtant, on fait partie de la famille tout de suite. On fait un très beau travail, le raisin est cueilli au bon moment et on fait de la qualité. »
Les vendanges touchent à leur fin en Alsace. Chez Nathalie et Christophe Freyburger, qui exploitent neuf hectares de vigne à Ammerschwihr (Haut-Rhin), cette période de l’année est synonyme de fête et de partage.
« Et les Lensois, c’est des p… ». Il aura suffi de quelques secondes pour que l’attention se porte à nouveau vers les tribunes d’un stade en France et non pas sur le terrain. Alors que Lille accueillait Reims dans le cadre de la 6e journée de ligue 1 au stade Pierre Mauroy, des propos homophobes ont alors retenti dans l’enceinte lilloise allant à l’encontre des valeurs que prône le sport. La victoire rémoise 2 - 1 est anecdotique par rapport aux chants honteux entonnés par les supporters des Dogues.
« C’est le seul sport où tout un stade est capable de reprendre des chants d’une telle violence », s’offusque Julien Pontes, porte-parole du collectif Rouge Direct. Deux jours plus tôt, le lanceur d’alerte qui lutte contre l’homophobie dans le monde du sport avait publié une vidéo de propos homophobes lors du match PSG – OM. Ce sont donc des enfants, des parents, des amoureux du football, soit des millions de spectateurs et téléspectateurs qui ont assisté à ce triste spectacle qui a duré plus de quinze minutes. Si pour certains « ça fait partie du folklore », les propos homophobes sont pourtant punis d’un an de prison et de 45 000 euros d’amendes.