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Devenue la deuxième plus grande ville du pays en 20 ans, la cité côtière se veut la vitrine d’une Géorgie moderne. Mais sa transformation ne bénéficie pas à tous ses habitants.
Autour du grand boulevard qui longe la plage de galets de Batoumi, la faible houle de la mer Noire paraît plate face aux imposantes vagues de construction qui ont submergé la ville depuis 2004. Des gratte-ciels clinquants, de luxueux hôtels et plusieurs casinos surplombent des immeubles sinistrés aux façades décrépites qui peuplent la capitale de la région d’Adjarie, dans le sud-ouest de la Géorgie. Dans l’air flotte l’odeur agressive du terminal pétrolier sur laquelle est assise la ville.
Argokhi, un village au nord de la région de Kakhétie, se vide doucement de sa population. Les derniers jeunes perpétuent une agriculture familiale, malgré l’appel de la capitale et une réalité économique difficile.
Le nombre de mariages de mineures a fortement baissé par rapport à la décennie 1990. Mais malgré sa criminalisation, le phénomène reste difficile à endiguer : près d’une jeune femme sur sept est mariée avant ses 18 ans.