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Un presque ministre ?
Une distinction qui n’a pas duré. L’élu a vivement critiqué les deux principaux candidats à la primaire des Républicains. Il a accusé Éric Ciotti de « dérive idéologiques », estimant que ce candidat ne représentait pas dignement les valeurs de LR. Il avait enfoncé le clou dans un communiqué, en chargeant également la candidate malheureuse à l’élection présidentielle, Valérie Pécresse. Il accuse celle-ci de faire preuve de complaisance à l’égard de son concurrent. « Valérie Pécresse serait prête à gouverner avec Éric Ciotti alors que lui-même se déclare prêt à gouverner avec Eric Zemmour. » Il se désolidarise de la primaire et refuse de choisir l’un ou l’autre candidat. Cette position lui coûte son siège de vice-président et lui a valu de vives critiques de la part de la présidente de la région Île de France : « Si Gaël Perdriau souhaite devenir ministre d’Emmanuel Macron, c’est son choix. » Être ministre, s’il assure que l’idée ne « l’excite pas », comment penser qu’elle ne l’a jamais caressé ?
Après la réélection d’Emmanuel Macron en 2022, Gaël Perdriau ressort de son fief ligérien pour diffuser sa vision pour les Républicains. Il prétend avoir la clef de la survie de son parti : gouverner avec la République en marche. Dans une tribune publiée dans Le Point le 27 avril dernier, il exhorte son parti de demander « à Emmanuel Macron un contrat de gouvernement ». Selon lui, les Républicains devaient, pour éviter de dériver à l’extrême droite, se retrouver avec le parti présidentiel sur des valeurs communes. De là à dire que quelques mois avant sa chute en plein vol, le maire s’imaginait occuper un ministère pour avoir inspiré une telle union de gouvernement, il n’y a qu’un pas.
Amjad Allouchi
Le rapport de Peiter Zatko tombe à pic pour Elon Musk qui cherche à retirer son offre d'achat du réseau social, affirmant qu’il lui ment sur le nombre de faux comptes. L’estimation de vente à 44 milliards de dollars risque de tomber à l’eau.
Clémence Blanche
Édité par Corentin Chabot
Le couple tournera plusieurs films ensemble. Dans Pierrot le fou, Jean-Luc Godard se fait plaisir. Alors que la Nouvelle Vague commence à décliner, il livre un feu d’artifice narratif et visuel. Avec une nouvelle fois Jean-Paul Belmondo en tête d’affiche, Pierrot le fou raconte l’histoire de Ferdinand, un triste père de famille qui décide de tout quitter pour une autre femme. À l’instar de son rôle dans À bout de souffle, Belmondo se lance une nouvelle fois dans un long périple. Cette fois, à travers la France. « Ce film est comme un tableau, un paysage », assure Godard en 1965, au festival de Venise.
Cryptonyme: «Mudge». Profession : expert en sécurité réseau. Fait d’armes : hackeur capable de «faire tomber internet en 30 minutes». Palmarès : médaille du service civil exceptionnel du ministère de la Défense américaine. Dernier fait en date : lanceur d’alerte sur les failles de sécurité de Twitter.
C’est un rapport accablant qu’a remis Peiter Zatko, alias «Mudge», aux médias américains The Washington Post et CNN, le 23 août dernier. L’ancien chef de la sécurité du réseau social a apporté 84 pages de preuves de «flagrantes déficiences de sécurité» de son ancienne entreprise.
D’après son rapport auquel CNN a eu accès, Twitter serait en effet «mal géré», dans un environnement d'entreprise «chaotique et imprudent». «Mudge» explique que «l’oiseau bleu» n’accorde pas d’importance à la recherche et à la suppression des faux comptes. Pis, le lanceur d’alerte avance «qu'un ou plusieurs employés actuels pourraient travailler pour un service de renseignement étranger».
Sept hippies devant le Sénat
La réponse du Congrès, à qui le rapport a également été envoyé, n’a pas tardé. L’informaticien de 51 ans était convoqué mardi 13 septembre devant une commission du Sénat des Etats-Unis pour détailler ces révélations.
Mais ce n’est pas le premier coup d’éclat de l’hacktiviste américain. En mai 1998, aux côtés de six autres membres du collectif de hackers L0pht, il s’était déjà prêté au jeu des questions des sénateurs. Ce célèbre groupe de chercheurs en sécurité informatique basé à Boston dans le Massachusetts avait exposé les failles de sécurité d’Internet. Notamment le phénomène de buffer overflows, qui consiste à envoyer des milliers de données inutiles à un serveur pour le rendre inutilisable, et dont le code est toujours utilisé et disponible sur internet. A l’époque, leur image de hippies aux longs cheveux hirsutes et aux petites lunettes avait marqué les esprits.
Une aubaine pour Elon Musk
Depuis, la réputation de Peiter Zatko n’est plus à prouver. La Silicone Valley toute entière se l'arrache, de Google à Stripe (une entreprise de services de paiement en ligne). Puis, barbe rasée de près et cheveux peignés, il apparaît en costard sur la photo officielle de la Darpa, l'agence de recherche du Pentagone où il a travaillé en tant que chef de la cybersécurité.
En juillet 2020 Jack Dorsey, le fondateur et ancien patron de Twitter le recrute. Mais en janvier 2022, «Mudge» affirme avoir été licencié après avoir fait remonter les problèmes de sécurité au sein même de l’entreprise. Twitter, de son côté, affirme qu’il cherche uniquement à se venger d’un licenciement pour insuffisances professionnelles. Des explications jugées inacceptables par la communauté d’informaticiens admiratifs de son travail, comme Robert M. Lee, co-fondateur et PDG d’une entreprise de cybersécurité: «Hey @Twitter pendant que vous vous occupez de @dotMudge, recourir à une campagne de dénigrement contre lui est une idée vraiment stupide. Son caractère, ses compétences, son leadership, etc. sont parmi les plus appréciés et les mieux documentés de la communauté. Votre réponse est révélatrice. Concentrez-vous sur les faits.»
« Et mes fesses, tu les aimes mes fesses ? » C’est la fameuse réplique lâchée par Brigitte Bardot à Michel Piccoli, nouveau duo d’acteur iconique, dans Le mépris, sixième film de Jean-Luc Godard, son plus grand succès. Adaptation du roman éponyme d’Alberto Moravia, le film met en scène la destruction progressive et inexorable d’un couple. L’œuvre doit beaucoup à ce lyrisme rare chez Godard. Ce dernier propose une de ses œuvres les plus intime. Pour beaucoup, le cinéaste y transpose son propre vécu avec sa compagne, l’actrice Anna Karina. Ils se sépareront deux ans plus tard. La sortie du film fait beaucoup parler. Quand on lui demande, en 1964, ce que provoque cette agitation chez lui, Godard répond : « Ça m’est complétement égal, tant que les gens vont voir les films que je fais ».
Il a gravi les échelons pour être respecté dans son parti, il est aujourd’hui poussé vers la sortie. L’affaire du chantage à la sextape, révélée par Mediapart, risque de couper court à ses ambitions. Le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, a une longue carrière à la droite de l’échiquier politique stéphanois. Aujourd’hui, il est accusé d’avoir fait chanter son premier adjoint, Gilles Artigues, à l’aide d’une vidéo à caractère sexuel.
Dès 1995, un an avant de rejoindre le Parti républicain, il est candidat aux élections municipales à Saint-Étienne sur la liste de Michel Thiollière. Il mise sur le bon cheval, le sortant, et est élu au conseil municipal en continu depuis ce premier mandat.
Dans la majorité jusqu’en 2008, il bascule dans l’opposition lors d’une des rares parenthèses socialistes de la capitale du Forez. Sous la municipalité de Maurice Vincent (PS), le nom de Gaël Perdriau prend de l’ampleur. Il devient le chef du principal groupe d’opposition, l’Union pour l’avenir des Stéphanois, qui rassemble des élus de droite et de la société civile.
L’ascension avant la chute
En 2014, la Commission nationale d’investiture de l’UMP, devenu son parti en 2002, accorde à l’unanimité l’investiture à Gaël Perdriau pour diriger la liste du parti aux municipales. Le parti, aussi, mise sur le bon cheval. À l’âge de 42 ans, Il devient maire de Saint-Étienne. En parallèle de ce mandat, renouvelé en 2020, il est également président de Saint-Étienne Métropole.
En tant que maire, il pointe du doigt l’insécurité dans sa ville. Jusqu’à l’excès de zèle : il fait installer une cinquantaine dans un quartier populaire de Saint-Étienne. Il reçoit un avertissement de la Commission nationale de l’informatique et des libertés, qui estime ses politiques « susceptibles de violer les textes relatifs à la protection des données à caractère personnel ».Il a même connu une envergure nationale d’octobre 2019 à décembre 2021, période pendant laquelle il était vice-président des Républicains.
« Un chef-d’œuvre qui a changé le visage du cinéma », pour François Truffaut. Ce premier long-métrage de Godard marque la naissance de la Nouvelle Vague. Le film raconte l’itinéraire d’un voyou et sa rencontre avec une jeune américaine à Paris. Une longue et tragique course-poursuite. Si le duo d’acteur que forment Jean-Paul Belmondo et Jean Seberg rayonne, c’est cette nouvelle manière d’appréhender le cinéma qui fait que ce film restera pour toujours dans l’histoire du septième art. Le réalisateur tourne caméra à l’épaule, laisse les effets spéciaux de côté et privilégie les décors réels. Récit éclaté aux multiples faux-raccords, à cheval entre le documentaire et la poésie, Jean-Luc Godard montre à travers ce film le besoin de renouveau de jeunes réalisateurs qui ne se reconnaissent plus dans leur époque. Celle d’un cinéma en manque d’inspiration.
« Quand j'ai tourné À bout de souffle, je pensais que je faisais quelque chose de très précis. Quand je l'ai vu pour la première fois, j'ai compris que j'avais fait tout autre chose », déclarait le cinéaste en 1968.
« Le stade est devenu un défouloir. La société est de plus en plus violente et cela se traduit en tribune », s’exaspère Jonathan Ozan, président du Virage Sud, l’un des groupes de supporters du Mans FC. Et les derniers événements dans les stades de l’Hexagone lui donnent raison. Arbitre menacé par des supporters à Metz ce lundi 13 septembre 2022. 32 blessés après la descente des supporters de Cologne à Nice le 8 septembre dernier pour un match de coupe d’Europe. Chaos au stade Geoffroy Guichard en fin de saison dernière lorsque les supporters des Verts ont envahi la pelouse après la relégation de leur club en Ligue 2. Les nerfs sont à vif. Et ce mardi 13 septembre, l’Olympique de Marseille accueille Francfort en Ligue des Champions. Selon les autorités, 5 000 supporters allemands sans billets pour ce match sont attendus en plus des 3 300 détenteurs de titres. Une rencontre à haut risque qui inquiète.
« Nous ne sommes pas sereins »
Amoureux du Mans FC, Jonathan Ozan n’est pas du genre à louper un match au stade Marie-Marvingt. Il donne aussi de la voix à l’extérieur, jusqu’à se faire quelques frayeurs : « En juin 2019, nous étions une quinzaine à nous déplacer en Corse pour le barrage d’accession en Ligue 2 contre le Gazelec Ajaccio. Leurs supporters nous traquaient dans la ville dès la veille de la rencontre. Nous avons remporté le match signant leur descente en National. Alors dès le coup de sifflet final, ils se sont rués vers nous pour en découdre. Nous nous sommes réfugiés dans la salle de presse où des stadiers corses nous frappaient et nous insultaient. » Un dénouement regrettable qui ne se limite pas aux frontières de l’Île de Beauté. « Il y a des déplacements pour lesquels nous ne sommes pas sereins. Face à certaines équipes de régions parisiennes notamment », insiste-il.
L’impact des réseaux sociaux
« Ces incidents sont provoqués par une minorité qui prend malheureusement la lumière. Sur 30 000 personnes, seulement quelques dizaines sèment la zizanie », soupire Jonathan Ozan. Assez pour un drame. Et selon lui, les réseaux sociaux ont encouragé la haine du supporter adverse : « Beaucoup se provoquent sur internet et se donnent rendez-vous dans les stades ou leurs alentours pour se battre. »
En septembre 2021, dans les colonnes de So Foot, Nicolas Hourcade, professeur de sociologie à l’école centrale de Lyon et spécialiste du mouvement des supporters, soulignait un autre rôle des réseaux sociaux. Celui d’être un miroir déformant de la réalité : « Ils donnent à voir des événements qui n’étaient pas vus auparavant. Maintenant, tout le monde a un smartphone doté d'une caméra et peut filmer puis diffuser à grande échelle sur les réseaux sociaux. S’il y a des images, ça donne une autre ampleur aux bagarres et aux débordements. Ce phénomène peut accréditer la thèse d’une augmentation de la violence, alors qu’elle est avant tout plus visible qu’elle ne l’était. » Des propos tempérés par Jonathan Ozan rappelant le mimétisme encouragé par la diffusion de masse de ces images sur Facebook, Twitter, Snapchat et Instagram : « Énormément de jeunes voient ces photos et vidéos. Ils s’en nourrissent et reproduisent les gestes violents. »
Une faille organisationnelle
À chaque journée de championnat de France de Ligue 1, Ligue 2 et même de National, des préfectures interdisent à des supporters de se déplacer pour encourager leur équipe. « La France n’est pas capable d’encadrer 200 supporters visiteurs, mais autorise la venue de milliers de fans de foot étrangers lors des matchs de coupe d’Europe. C’est incompréhensible », dénonce Jonathan Ozan. Un point de vue en partie partagé par Nicolas Hourcade : « En France, on a perdu l’habitude d’organiser des matchs. Ce qui est lié au confinement et aux huis clos, mais aussi aux difficultés financières qu’éprouvent les clubs. Par exemple, sur les sociétés de stadiers, profession sinistrée pendant la crise, il y a eu un turnover très important, et on se retrouve aujourd’hui avec des agents qui n’ont pas forcément d’expérience. » Alors comment apaiser les tensions ? « Les clubs doivent prendre leur courage à deux mains et bannir à vie les supporters dangereux », assure Jonathan Ozan. Un travail périlleux : « Il ne faut pas mettre tous les supporters dans le même sac. Une grande majorité ne demande qu’à vivre sa passion dans des stades animés mais sécurisés. »
Julien Rossignol
édité par Milan Busignies