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Le film de Pablo Larrain sort ce mercredi dans les salles de cinéma, il retrace la campagne du « non » au référendum plébiscitaire pour Augusto Pinochet.

Le nouveau film du réalisateur chilien, Pablo Larrain, No, sort le 6 mars dans les salles françaises. Le réalisateur clôt sa trilogie – Tony Maneno, Santiago 73 : Post mortem – sur les années Pinochet en revenant sur la campagne référendaire de 1988, qui provoqua sa chute.

Alors que le dictateur organise un référendum pour légitimer son régime, René Saavedra incarné par l'acteur Gael Garcia Bernal, jeune publicitaire, est approché par l'opposition de gauche pour mener la campagne du non.

Le film nommé aux Oscars, retrace les trente jours qui vont destabiliser le régime autoritaire de Pinochet cet événement historique à travers l'histoire de ce jeune publicitaire. Du 5 septembre 1988, début officielle de la campagne, au vote du 6 octobre, l'opposition va réussir à inverser la tendance. Pour la première fois, le régime va autoriser la publicité politique à la télévision, une décision dont va s'emparer la gauche en menant une campagne médiatique active à travers des spots. Les couleurs du logo arc en ciel du No pour représenter le pluralisme et l'argumentaire positif tourné sur l'avenir et qui se gardera de critiquer frontalement le régime, va emporter l'adhésion populaire. Le référendum organisé sous la pression internationale et qui devait être une formalité pour le régime va se transformer en véritable épreuve de force.

Dans ce film entièrement tourné avec des caméras de 1983, les mêmes que celles utilisées par les publicitaires, Pablo Larrain montre comment les armes de la communication massive se sont retournées contre le régime Pinochet. Le référendum plébiscitaire devait permettre au général de rester au pouvoir dix ans de plus sans aucune élection. Le 6 octobre 1988, le « non » obtient la victoire en rassemblant 57,4 % des suffrages. En décembre le film a remporté le grand prix du festival du cinéma latino-américain de la Havane (Cuba).

Dans un entretien vidéo au Monde lors du Festival de Cannes 2012, le réalisateur et Gael Garcia Bernal reviennent notamment sur le pouvoir et l'impact de la publicité. 

Geoffrey Livolski