Après de violents combats, l'armée ukrainienne se retire de la ville située à 70 km de Donetsk ce mercredi matin. La communauté internationale hausse le ton.
Un rebelle pro-russe se tient près de Debaltseve, mardi. Les forces ukrainiennes se sont retirées de la ville, mercredi matin. (Photo : AFP / VASILY MAXIMOV)
Peut-on parler d'un cessez-le-feu à l'est de l'Ukraine ? Après plusieurs jours de violents combats, l'armée ukrainienne se retire de la ville encerclée de Debaltseve. Ce mercredi à la mi-journée, le président ukrainien Petro Porochenko annonce la fin de "l'opération d'évacuation des unités militaires (ukrainiennes) de Debaltseve". Selon lui, "80 % des unités sont sorties" de la ville.
Mardi, l'armée ukrainienne reconnaissait que les séparatistes étaient entrés à Debaltseve et que des soldats avaient été capturés alors que d'autres étaient encerclés.
En réaction, l'Union européenne condamne à nouveau ce mercredi matin "une claire violation du cessez-le-feu" par les séparatistes à Debaltseve. Quant au secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, il "somme la Russie de retirer toutes ses forces de l'est de l'Ukraine, de stopper tout son soutien aux séparatistes, et de respecter l'accord de Minsk". Il s'exprime en marge d'une réunion d'urgence avec les ministres de la Défense de l'Union européenne à Riga.
Signé le 12 février, l'accord de Minsk prévoit notamment le retrait des armes lourdes et un cessez-le-feu entré en vigueur dimanche dernier. Pour le gouvernement français ce mercredi midi, cet accord "n'est pas mort". La situation à Debaltseve n'est qu'"une difficulté d'application à un point précis", explique son porte-parole, Stéphane Le Foll. C'est donc pour discuter de l'application de l'accord que ses instigateurs, François Hollande, Angela Merkel, Petro Porochenko et Vladimir Poutine, s'entretiendront par téléphone ce mercredi soir.
Aurore Dumser