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Le long de la route de Schirmeck, le quartier étouffe. Relégués géographiquement et administrativement, les habitants veulent du changement. Leurs 80 propositions, remises en juillet à la Ville, tentent d'apporter un souffle nouveau. Prise de pouls en trois volets.

"Si ça ne se fait pas demain, on va continuer à notre rythme."

 ©Hady Minthé

 ©Maud Karst

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Médecins généralistes et gynécologues partis ou encore présents à la Montagne-Verte. © Loris De Ciechi et Celia Moebs

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© Jeanne Paumier et Iris Pavie

D’après Kévin, les moyens alloués au centre socioculturel "viennent d’être diminués de moitié par rapport à l’année dernière", ce qui rend d’autant plus saillant le manque de volonté politique.

Pour elle, le problème n’est pas le manque d’activités mais d’espaces. Elle pointe le pont : "Moi, je ne dépasse pas cette frontière". Ce qui fait peur à Anissa, ce sont ces jeunes âgés de 15 à 25 ans, qui se réunissent habituellement dans la cité voisine du Murhof. Leur attitude hostile et l’odeur de cannabis qu’ils dégagent justifient à ses yeux qu’elle interdise à ses enfants de fréquenter "ces gens-là". La mère de famille rêve d’un endroit qui permettrait de les tenir à distance : "La mairie doit faire son travail." Hamid Loubardi, représentant du quartier pour la commune de Strasbourg, estime quant à lui que la Ville n’est pas à blâmer pour ces troubles à l’ordre public. Il pense que "c’est une question d’éducation. Il faut que les parents soient aussi responsables." 

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Depuis l’aire de jeux du Gliesberg, on aperçoit le pont de bois qui fait office de frontière avec la cité du Murhof.  © Valentine Lécayon

Kévin, Isra, Abdel, Christian et Aimy sont tous usagers des services publics. De la crèche à la tombe, des tentes aux logements sociaux, des bacs de tri aux cours d’école, ils attendent mieux.

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