8h30. Tous les camions Soprolux doivent se mettre en route. Les salariés qui ne se sont pas mués en livreurs se préparent pour le "phoning" qui doit commencer à 9h dans les bureaux. Objectif : démarcher et conseiller les restaurateurs, mais aussi les prévenir en cas de produit manquant. "Le matin, quand ils préparent les commandes, ils les ont déjà touchées, ils savent tout", explique Emmanuel. "En fait, la journée est découpée en plusieurs parties, c’est un travail qui est très varié", sourit une employée.
7h30. "Est-ce que quelqu’un a du Colmar ?", demande une employée qui prépare une palette pour la livraison dans cette ville du Haut-Rhin. 158 commandes sont terminées et chargées dans les camions. 173 restent encore à traiter. En moyenne, il y en a 300 par jour, passées par téléphone ou sur Internet. "Ce matin, il y avait 70 commandes par répondeur", précise David Peuron. Dans les bureaux au rez-de-chaussée avec vue sur le "frigo", les factures commencent à être éditées. "Le MIN est un point de concentration, une grosse plateforme de négoce. On a un rayon d’influence qui couvre largement le Grand Est", affirme Stéphane Babilotte, directeur de la Société d’aménagement du marché d’intérêt national de Strasbourg (Samins) qui gère le Marché Gare.
7h15. Le filetage est terminé, les poissonniers se transforment en livreurs et se répartissent les lieux à couvrir. "On est polyvalent", souligne Arthur, affecté au secteur “marée”. Sa journée ne se finira d’ailleurs que vers 14h ou 15h.
Créée en 1664, la brasserie Kronenbourg a marqué de ses lettres rouges le quartier. Installée dans le faubourg en 1862, elle a définitivement fermé ses portes en 2012 et toutes ses activités ont été transférées à Obernai.
6h30. Du côté du pôle "marée", la bonne humeur est au rendez-vous pour les huit poissonniers qui s’affairent, la radio en fond sonore. De nouveaux poissons sont arrivés. Les uns les contrôlent, quatre s’occupent de les découper en filets, d’autres les empaquettent. Aujourd’hui c’est vendredi, l’étal de poissonnerie est installé dans la boutique, à l’entrée du bâtiment, tout comme le jeudi et le samedi. "J’ai gardé le beau bout pour le magasin !", clame l’un des membres de l’équipe en brandissant un pavé de poisson.
"Les produits ne font que passer"
6h. Les produits demandés par Soprolux sont arrivés et sont déchargés. Ils ont été commandés la veille auprès des fournisseurs qui peuvent être des abattoirs ou des producteurs. Puisque la majeure partie des produits sont frais, l’entreprise fait principalement de l’achat et de la revente en flux tendu. "Les produits ne font que passer par ici", explique Emmanuel Peuron. Une fois déchargés, une première étape est indispensable : "Toutes les marchandises entrées chez Soprolux sont étiquetées avec le numéro de lot, le nom du produit et l’origine", explique David Peuron, directeur des opérations.