5h10. Courte pause café. Il est l’heure de s’activer pour la quarantaine d’employés. Le bâtiment de Soprolux est composé d’une boutique et de bureaux dans lesquels une personne relève les commandes laissées sur le répondeur. Le cœur de l’entreprise, le "frigo", lui, se situe à l’arrière du magasin. La température y est de 6 degrés afin d’assurer la qualité et la conservation des différentes denrées. Certaines pièces sont aussi des congélateurs refroidis à -20 degrés. Les équipes commencent la préparation des commandes, certains se chargent de contrôler, d’autres s’occupent des stocks. Parmi ces équipes, un groupe est dédié à l’espace "marée" avec des poissons, des crustacés et des coquillages. "Les seuls produits qu’on transforme sont des produits de la mer. On fait du filetage", ajoute Emmanuel Peuron, responsable de la logistique.
Le Marché d’intérêt national (MIN), communément appelé Marché-Gare, vit presque 24 heures sur 24 afin d’assurer la distribution du contenu de nos assiettes.
Vendredi 8 novembre, 5h. Strasbourg dort encore. Le Marché-Gare s’active. Sa quarantaine de grossistes vend pour la grande distribution, la restauration ou l’hôtellerie. Des camions de livraison entrent et sortent sans cesse du site. Au fil de la journée, ils seront entre 150 et 200 à passer les barrières. Quelques-uns sont même partis plus tôt pour aller récupérer des marchandises.
Les salariés de Soprolux, l’un des grossistes alimentaires installés sur le MIN, se retrouvent à l’arrière de leur entrepôt. Spécialisée dans les produits haut de gamme (foie gras, viande, poisson, champignons, épices…), l’entreprise familiale, créée en 1984 par Marius Peuron, a été reprise par ses trois enfants.