Si la « start-up nation » chère à Emmanuel Macron était une marque de parfum, Sémia en serait le laboratoire et Clément Sornin l’égérie. À 26 ans, il codirige Teewii, une plateforme numérique en pleine ascension qui propose aux étudiants de faire du « tee-shirting » et du « flyering » pour les entreprises. Cheveux en bataille, barbe de trois jours, tenue décontractée, le jeune homme a réussi le parcours parfait. En 2016, son projet remporte le Start-up week-end de Mulhouse. Sémia accepte de l’incuber dans la foulée. Aujourd’hui, Teewii collabore avec des gros calibres comme Orange ou la Banque Populaire et rêve d’international. Avec 100 000 euros de chiffre d’affaires en 2017, la jeune pousse tourne avec six salariés et trois stagiaires. « Une start-up doit toujours se remettre en question pour croître », philosophe Clément Sornin, avec un sourire qui donne à croire que tout est facile.
Trouver de l’argent est une question de survie pour une start-up, au-delà des success stories, des applications pratiques et du discours flatteur sur l’innovation. Les aides sont nombreuses, mais elles n’assurent pas la viabilité des entreprises.
Sémia est un pavé quelconque posé au milieu de la Krutenau, ceinturé de grilles et d’un muret émaillé de mots griffonnés à la craie : « innover », « créer », « progrès », « avenir ». Des escaliers bleu électrique, des murs chamarrés, une galerie de photographies d’entrepreneurs souriants. A l’entrée, un baby-foot comme figure de proue, incarnation suprême de l’esprit start-up. Des jeunes, plutôt masculins, en jean-baskets défilent dans les couloirs, à la recherche d’un café. Peu ont dépassé la trentaine. Sémia est un incubateur de start-up. Elle « couve » les jeunes entreprises en leur prodiguant de précieux conseils et des bureaux tout frais à moindre prix.
Évacuée, annexée, bombardée, mais finalement libérée. L’Alsace a été profondément meurtrie et transformée par la Seconde Guerre mondiale. Plus de 70 ans après, les évènements structurent encore, à bien des égards, la région. Les étudiants du CUEJ sont partis à la recherche des traces de cette tragédie.
S'engager corps et âme pour porter assistance. Derrière les sirènes, quels sont les motivations, les doutes et les failles des secouristes, professionnels ou bénévoles ? Plongée dans un univers trop souvent résumé à l'urgence.
Dans la campagne galloise, des agriculteurs s’inquiètent ; la PAC, c’est bientôt fini. Dans les hôpitaux londoniens, les employés de toutes nationalités s’interrogent. Pourront-ils continuer à travailler comme avant ?
De Dublin à Gibraltar, en passant par Lille et Bruxelles, la route du Brexit est embrumée et les citoyens européens roulent à l’aveugle. Nous sommes allés à leur rencontre.