Un montant colossal d'un milliard de dollars : voilà le montant des pertes subies par des banques russes, américaines, chinoises ou allemandes suite à une vague de cyber attaques.
Illustration. Photo : Flickr / hackNY.org
C'est la cyber attaque du siècle. En deux ans, une centaine de banques du monde entier ont vu s'envoler près d'un milliard de dollars de leurs réserves, victimes de braqueurs d'un nouveau genre, les hackers.
C'est suite à une alerte d'une banque ukrainienne, que la société russe de sécurité informatique Kaspersky Lab a mené des investigations, reprises dans le New York Times samedi dernier. Dans la foulée, Kaspersky a publié lundi un rapport où elle indique que ces hackers de diverses nationalités agissent toujours.
The greatest heist of the century: how hackers stole $1 bln https://t.co/mLlnrDLFbl pic.twitter.com/bLFjN6ugLZ
— Kaspersky Lab (@kaspersky) 17 Février 2015
Leur mode opératoire est simple : ils utilisent un programme appelé Carbanak, qui piège les employés de banque par pièce jointe, via des méthodes de phishing (ou hammeçonage). Ces méthodes sont souvent utilisées par les fraudeurs pour soutirer des informations personnelles.
Une fois les employés atteints, les hackers ont alors accès aux réseaux des banques, et peuvent donc contrôler les transferts d'argent, les comptes bancaires et les distributeurs de billets. Certaines banques ont ainsi perdu jusqu'à 7 millions de dollars, seulement via des retraits. Une fois les fonds détournés, ils sont transférés vers des comptes aux Etats-Unis ou en Chine, d'après Kaspersky.
Pour Chris Doggett, directeur de l'agence de Boston de Kaspersky interrogé dans le New York Times, « normalement la plupart des cyber attaques se font à la Bonnie and Clyde, comme un hold up. Ici c'est bien plus planifié, comme dans Ocean's Eleven. »
L'enquête de Kaspersky montre que ces attaques pourraient s'étendre à d'autres pays d'Europe centrale, du Proche Orient, d'Asie ou d'Afrique.
Marie Foult