David Cameron est aujourd'hui à Edimbourg pour contrer la montée du "oui" au référendum écossais.
« Nous voulons désespérément que vous restiez ; nous ne voulons pas que cette famille de nations se déchire », s'est exclamé David Cameron, le Premier ministre britannique, dans le quotidien anglais Daily Mail daté mercredi, à l'attention des Ecossais.
A huit jours du référendum, fixé au jeudi 18 septembre, le Premier ministre est à Edimbourg, en même temps que le libéral-démocrate Nick Clegg et le chef du parti travailliste Ed Miliband, pour défendre sa position en faveur du « non » : « Si le Royaume-Uni éclate, il éclate pour toujours. Le choix qui vous est offert est donc clair : un saut dans l'inconnu avec le « oui » ou un avenir meilleur pour l'Ecosse avec le « non ». »
Ce déplacement, organisé en urgence après la publication dimanche dernier d'un sondage donnant le « oui » vainqueur, sucite l'hilarité du Premier ministre écossais, Alex Salmond. « L'élite de Westminster est dans un état de panique absolue, au moment où le sol écossais se dérobe sous ses pieds », a-t-il lancé ce matin.
Alex Salmond à la tribune pour promouvoir l'indépendance. Photo : Scottish government/Flickr/cc
Pour faire pencher les électeurs de son côté, David Cameron a promis de renforcer les compétences du Parlement d'Edimbourg concernant l'emprunt, l'impôt et les dépenses. Il a également fait hisser hier le drapeau écossais au-dessus de son bureau au 10 Downing Street. Un geste qu'Ed Miliband souhaite étendre à tous les bâtiments publics du pays pour montrer le lien qui unit l'Angleterre à l'Ecosse depuis 307 ans.
La question de l'indépendance s'étend
Alors que les débats politiques s'intensifient, même le cinéma s'empare du sujet. White Settlers, un film d'horreur britannique du réalisateur Simeon Halligan, est sorti le 5 septembre. Il narre l'histoire d'un couple d'Anglais qui s'installe en Ecosse et qui se retrouve soumis à la vindicte des habitants.
Les indépendantistes catalans se sont aussi saisis du débat en essayant de l'importer dans leur pays. Ils organiseront demain une démonstration de force à Barcelone pour contraindre le gouvernement espagnol à les laisser s'exprimer sur leur indépendance le 9 novembre. Le projet d'une consultation sur l'avenir de la Catalogne est pour le moment bloqué par le veto du gouvernement central.
Célia Garcia-Montero