Après des semaines de préparation, 6 302 joueurs de ukulélé se sont réunis samedi 24 février au sein du stade de Papeete dans l’espoir de battre un record. L’objectif des 10 000 joueurs n’a pas été atteint, le record demeure donc hong-kongais.
Malgré une importante mobilisation, les Tahitiens n'ont pas réussi à récupérer leur titre, perdu en 2017. Photo fournie par la présidence de la Polynésie française
Depuis plusieurs semaines, l’île de Tahiti se préparait à battre un record taillé pour elle : celui du plus grand nombre de joueurs de ukulélé réunis autour d’une même partition. Les autorités locales s’étaient mobilisées lors d’une campagne de plusieurs semaines pour attirer 10 000 joueurs de ce petit instrument à quatre cordes, et rafler une nouvelle fois la prestigieuse distinction.
Ce prix est en effet disputé par deux principaux concurrents : Tahiti et Hong-Kong. En avril 2015, les Polynésiens français avaient remporté le record du monde avec 4750 joueurs de l’instrument portugais, mais l’année dernière, les Hong-kongais ont réussi à récupérer le titre, avec 8 065 joueurs. Samedi, les Polynésiens avaient choisi d’entonner la chanson Te ra mai te tiare pour cette nouvelle tentative.
Les Tahitiens relativisent cette prestation en demi-teinte sur les réseaux sociaux, en soulignant l’unité de la population qui a permis de mobiliser autant de personnes.
Pour défendre la performance de la Polynésie française, son président Edouard Fritch a pointé du doigt les différences démographiques entre les deux concurrents : « À Hong Kong, ils étaient 8 065, mais ils sont plus de six millions d'habitants, alors que nous ne sommes que 275 000 ».
Mateata Maamaatuaiahutapu, la directrice de la chaîne TNTV qui organisait l’événement, s’est tout de même réjouie de cette opération : « Ce qui est magnifique, c'est de réunir toutes les générations, toutes les communautés ethniques ou religieuses pour les faire chanter ensemble. »
Victor Guillaud-Lucet