Le module est validé, il peut être inséré dans un article pour être consulté par les internautes.
Un autre riverain montre les caves squattées, jonchées de déchets, puis les rambardes coupantes de rouille de la cage d’escalier. Dans son appartement, des moisissures courent le long du mur de la cuisine qui donne sur l’extérieur. Un problème souligné par deux autres locataires qui vivent dans la même aile du bâtiment : "Il y a des moisissures, on a dû jeter deux matelas. Même si on allume au max, on a toujours froid, on tombe souvent malade." Les chaudières individuelles hors d’âge peuvent vite se transformer en gouffre financier. Une habitante indique même s’être endettée de 5 000 euros à cause de ses factures de chauffage.
"Constituent un habitat indigne (...) les logements dont l'état (...) expose les occupants à des risques manifestes pouvant porter atteinte à leur sécurité physique ou à leur santé." L’immeuble du 1-3 rue de Singrist entre-t-il dans le champ d’application de l’article 84 de la loi de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion ? Oui, selon les habitants. "On est allés plusieurs fois voir le syndic, mais rien ne bouge", affirme Quentin, locataire depuis un an. L’une des voisines ajoute : "Ils nous ont dit qu’ils allaient faire des travaux, ça fait un an et toujours rien." Conscient des enjeux de vétusté du bâtiment, le syndic indique que sa priorité est d’assainir les finances des deux copropriétés confrontées à des problèmes d’impayés. Les travaux, dont le coût s'élèverait à 700 000 euros, ne sont pas encore à l’ordre du jour.
La rue de Singrist débouche sur un petit parking, entouré de trois grands blocs. Le contraste est saisissant. En face des deux ensembles refaits en 2021, dont l’un bénéficie même de grands balcons rouges, les copropriétés du 1 et du 3 rue de Singrist paraissent bien vétustes. La façade s’effrite le long de cette barre de quatre étages. Un rat bondit hors des grilles d’aération d’une cave pendant que l’un des habitants décharge des sacs de courses. "Ici, tout est pourri", assène Quentin*, un trentenaire, avant d’expliquer que la moquette de sa chambre est gorgée d'humidité. Il paie 770 euros de loyer par mois pour 54 m², excessif selon lui pour un logement indécent.
"Ils nous ont dit qu’ils allaient faire des travaux, ça fait un an et toujours rien"
"Si on nous renvoie en Albanie, on attendra 24 heures pour repartir"
"Ici, tout est pourri"
Cette carte a été construite à partir des cartes de bruit de 2017 et 2022. Elles sont accessibles gratuitement en ligne. © Pauline Braunstein et Pauline Moyer
Embarquez avec Messaline pour un trajet sur la piste cyclable qui longe l'Ill. © Messaline Hamon
Cartographie des zones d’engorgement de la route de Schirmeck construite à partir des données trafic du Sirac sur Open Data Strasbourg. © Diarouga Balde et Zoé Fraslin
Aux abords de l’arrêt de bus Gliesberg, les embouteillages sont quotidiens. © Zoé Fraslin