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"Ces jeunes-là peuvent bénéficier de mon expertise sportive mais aussi en matière de management. J'ai boxé dans le monde entier, j'ai la chance de pouvoir les placer dans des organisations où j'ai moi-même combattu. On leur met toutes les cartes en main, à eux de faire ce qu'il faut avec." Une activité de mentor plus chronophage que prévu : "Mon plus gros challenge, c'est que mes élèves fassent mieux que moi. C'est mon devoir de les emmener au plus haut niveau. Au final, en arrêtant ma carrière, je pensais pouvoir passer plus de temps à la maison, mais en fait c'est encore pire !"

Steeve Valente distille ses conseils aux jeunes boxeurs du club
Seulement, à 33 ans et malgré ses dix titres, le champion n'est pas tout à fait prêt à raccrocher les gants. "J'avais annoncé que ce serait mon dernier combat. Malheureusement, il ne s'est pas passé comme je l'espérais, la victoire n'est pas totale. Après, j'ai eu plusieurs grosses propositions. Je suis actuellement en pleine réflexion." Un retour prochain sur le ring en perspective ? "Peut-être le 5 décembre, mais ce n'est pas encore officiel. On en saura plus dans les prochains jours." Lorsqu'on lui demande s'il vise un onzième titre mondial, le boxeur répond du tac au tac : "Oh non, je m'en fous ! Pour moi c'est une histoire de challenge, des ceintures, j'en ai plein à la maison. Battre le top mondial, c'est ça qui m'intéresse. Ma carrière a toujours été une question de défi."

Et de défi, il sera bien question. "Je suis loin d'être affuté. J'étais à 73 kilos au moment du combat, après trois semaines de vacances au Maroc, je suis à 80 [rires]. Si le combat de décembre est confirmé, je commence le régime direct ! Je vais avoir 34 ans, c'est de plus en plus dur. Quand j'avais 20 ans, j'étais toujours au même poids. Maintenant, je reprends hyper vite du poids. Mais avec une bonne hygiène de vie et de l'entraînement, on arrive à redescendre."
Redescendre sur la balance pour, peut-être, remonter sur le ring, pousser ses élèves à le dépasser et assumer son rôle de père de famille, autant de nouveaux challenges pour Steeve Valente.
Loup Espargilière
Photos: Romain Boulho et Loup Espargilière
Il l'avait annoncé, son combat contre le Thaïlandais Armin Pumpanmuang, le 14 juin 2015, devait être le dernier. À la maison, dans le complexe sportif de la Rotonde à Strasbourg, le décuple champion du monde dans quatre catégories (muay thaï, kickboxing, full contact et K1) avait remis en jeu son titre en K1 WKN chez les moins de 75 kilos. Alors qu'il menait aux points et qu'il prenait le chemin de la victoire, un incident a précipité la fin du combat.
''Aux points, je menais tous les rounds, se souvient Steeve Valente. Malheureusement, au 4ème round il y a eu cet accident. Il a essayé de me mettre un coup de pied au visage et est passé par dessus les cordes. Après l’arrêt médical, suite au décompte des points, j'ai été déclaré vainqueur. Mais pour un comeback et un dernier combat, on ne pensait pas que ça se finirait comme ça.'' Le boxeur s'était blessé gravement au tibia 18 mois auparavant et n'avait plus combattu depuis lors.

Steeve Valente, sur le ring de la SAK (Société athlétique Koenigshoffen)
Trois mois ont passé. Après trois semaines de vacances au Maroc dont sa femme est originaire, Steeve Valente partage son temps entre une activité de coach privé et la SAK (Société athlétique Koenigshoffen), un réservoir de jeunes talents situé au cœur du quartier de l'Elsau. Celui qui se décrit comme un ''enfant de Strasbourg d'origine portugaise'' s'est fait une spécialité de pousser les jeunes qui aspirent à une carrière aussi prolifique que la sienne.
''Il y en a que j'ai formés depuis l'âge de 9 ou 10 ans. Certains ont 15 ou 16 ans aujourd'hui et ils ont déjà un niveau international.'' Au menu, entraînement à la carte pour ces futurs champions : ''Le petit, il faut travailler sa force, on va le lester avec des élastiques''. Le petit, c'est Akram, 16 ans, qui va disputer deux combats en Suisse et au Luxembourg dans les prochaines semaines. Comme avec les autres jeunes du pôle compétiteurs, Steeve Valente prend le temps de travailler individuellement les forces et les faiblesses de son poulain.
Passe d'arme entre Steeve Valente et Akram, 16 ans et des combats programmés en Suisse et au Luxembourg
Treize, c’est le nombre de ponts successivement construits, détruits, re-construits ou en cours de construction depuis 1333 entre Strasbourg et Kehl. Une histoire tumultueuse qui symbolise les relations franco-allemandes au fil des siècles. Depuis Schengen, les ponts ne sont plus des marqueurs de frontières. La crise migratoire actuelle bouscule cette évidence.
L’aventure se termine pour Nicolas Pasquereau, artiste en résidence à Hautepierre. Dans les locaux mis à disposition par l’association Horizome, il peaufine depuis plusieurs mois avec Pierrick Albert, artiste lui-aussi, leur projet “La mémoire de l’Utopie”.

Nicolas Pasquereau est diplômé de la Haute école des arts du Rhin. Photos Christelle Pravixay.
Dans l'un des ateliers occupés par Nicolas Pasquereau, il est difficile de marcher sans buter sur les sacs de béton ou sur les outils qui jonchent le sol. Depuis des mois, le jeune homme travaille sur le projet "La mémoire de l'utopie", avec Pierrick Albert. Les deux artistes souhaitent transmettre l'histoire du quartier en créant des oeuvres participatives et interactives.
Au fond de la pièce se trouvent de drôles d'objets creux que le designer graphique n'a pas fini de peindre. "Quand les personnes toucheront ces modules sonores, elles pourront entendre des témoignages qui racontent la vie du quartier. La création de ces mailles, c’est un peu l’histoire d’une utopie, d’une ville rêvée.”
Ces récits, Nicolas Pasquereau les a recueillis en partant à la rencontre des habitants de Hautepierre avec son "atelier mobile". Cette curieuse brouette customisée et très colorée permettait à l'artiste et à son collègue d'attirer l'attention des passants. Des bancs dépliables étaient installés à différents endroits du quartier, créant des espaces d'échanges. "On leur a aussi demandé s'ils avaient de vieilles photos à nous donner, mais ce n'était pas évident : à l'époque, la plupart des gens n'avait pas d'appareils", regrette-t-il.
La restitution fin octobre
Il ne reste plus beaucoup de temps à l’artiste pour terminer son travail, dont la résidence artistique s'achève. “On est un peu dans le rush, on a pris un peu de retard: on a notamment expérimenté certains procédés techniques qui n’ont pas fonctionné”, avoue-t-il.
C’est au parc de la maille Brigitte que les oeuvres seront exposées. Leur emplacement est déja matérialisé au sol par des dalles de béton: “Il fallait être suffisamment loin des arbres pour éviter les racines”.
D'autres projets sont aussi en cours, notamment des sérigraphies sur les murs de l'école de la maille Jacqueline.
Christelle Pravixay, Clément Grégoire
Vendredi 23 et samedi 24 octobre : exposition des modules sonores et rencontre avec les artistes au parc de la maille Brigitte.
De plus en plus de numérique
La pépinière s'adresse à tout type d'activités. Dans ses 18 bureaux modulables et 10 ateliers, les entreprises accueillies sont surtout issues des filières numériques, et la représentation de l'artisanat tend à baisser. "On a tout de même un vitrier en ce moment", précise Patrick G'Styr. Jean-Philippe Scholl, dirigeant de JPS éclairage, est l’un des tous premiers locataires de la pépinière. "Je travaillais seul chez moi dans mon salon, il fallait que je trouve des locaux", explique-t-il. En sortant de la pépinière en 2013, JPS éclairage comptait trois salariés, aujourd’hui elle en compte cinq. Installé désormais au parc des Forges, Jean-Pierre Scholl se dit très reconnaissant de la pépinière et "de l'aide de M. G'Styr, grâce à qui [il a] trouvé [s]es locaux actuels".