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Jamal, 30 ans, vendeur originaire de Gaza : « À part cette pièce et Dieu, je n'ai rien »
Ouvrir son robinet et voir l'eau couler à volonté semble être une évidence. Mais c'est loin d'être la réalité des Jordaniens. Partout dans le pays, des citernes blanches trônent sur les toits des maisons.
Les habitants y stockent l'eau qu'ils recoivent une journée par semaine. Chaque goutte compte, alors la vie s'organise autour de cette denrée de plus en plus précieuse.
Mais quand certains ont les moyens de remplir leurs piscines, d'autres, dans les campagnes isolées, n'ont même pas accès à l'eau.
Ilham ECH-CHEBLAOUY, Salam HAJJEH et Marine LEBÈGUE
Arrivé d’Égypte où l’eau est bien moins rare, le gardien a dû adapter ses gestes. Éponge à la main, il se contente par exemple d’un seau pour laver quatre voitures en hiver. Et six en été. Parfois, même le « jour de l’eau », les cuves ne sont pas réapprovisionnées. « En fin d’année dernière, il y a eu un acte de sabotage dans les conduits qui relient le sud du pays à la capitale », se souvient-il.
« Aqaba a tout ce qu’il faut : le soleil, la mer et le désert. La ville fait partie du triangle d’or avec le Wadi Rum et Petra. Notre objectif était qu’Aqaba devienne une plaque tournante mondiale », relate Fares Ajlouni, directeur du tourisme à l’Aseza. Cette vision est devenue réalité : la population d’Aqaba est passée de 88 000 habitants, au début du siècle, à plus de 240 000 aujourd’hui.
Un hôtel à moitié vide
En 2001, Aqaba a inauguré une zone économique spéciale pour « attirer des investisseurs et des touristes », indique-t-il. Pas de droits de douane, pas d’impôts sur le revenu pour les entreprises de transit et d’exportation, les exemptions fiscales et douanières sont nombreuses. Depuis cette création, le volume total des investissements s’élève à environ 26 milliards de JOD (34 milliards d’euros), principalement pour des projets touristiques et d’infrastructures.
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