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Encore du pain sur la planche

L'entreprise vise deux marchés distincts : celui de l'économie verte, avec la vente de composteurs, et celui de l’ameublement qui vise des particuliers, via une vente par internet, et surfe sur la tendance au mobilier industriel. Produit phare, le composteur pourrait être vendu aux habitats collectifs et aux entreprises, notamment les supermarchés qui doivent à présent trier leurs déchets organiques.

"Tout le monde touchait un peu à tout au début mais on essaie de faire en sorte de professionnaliser la production", raconte le futur gérant. Et l'équipe a du pain sur la planche, puisqu'il leur faut encore transformer l'association en coopérative, systématiser la récupération des palettes, trouver de nouveaux locaux, mécaniser certaines étapes de la production, recruter un professionnel du bois, trouver des clients. Entre deux coups de téléphone, Etienne Faivre reprend : "Pour l'instant, on essaie d'en faire une structure pérenne mais, assez vite, on aimerait pouvoir avoir une action de formation auprès des gens du quartier."

Les projets se bousculent, donc, pour Palettes de solutions, qui espère obtenir ce week-end la "mention spéciale" du jury du prix Talents des cités. En jeu ? 5000 euros qui viendraient s'ajouter aux 7000 déjà obtenus en tant que lauréat. Un coup de pouce bienvenu pour lancer la Scop.

Lorraine Kihl

 

Contact :

palettesdesolutions@gmail.com
09 82 57 09 78

Samedi 20 octobre, les représentants de l'association Palettes de solutions seront au Sénat pour recevoir leur prix Talents des cités. Parmi eux, le Neuhofois Etienne Faivre.

 

Seulement 26 ans mais une quantité d'expériences sous le bras. Etienne Faivre est aujourd'hui pleinement engagé dans son projet  Palettes de solutions.

 

« J'ai longtemps pensé que le Neuhof n'était pas un endroit où vivre. Mais le fait de m'investir dans le milieu associatif, dans la vie de quartier me donne de plus en plus envie d'agir et de faire quelque chose pour le quartier, pour les habitants. » A seulement 26 ans, Etienne Faivre incarne la nouvelle figure de l'entrepreneuriat social. L'association Palettes de solutions, dont il est le responsable administratif et qui doit se transformer sous peu en société coopérative (Scop) vient d'être désignée lauréate du prix national Talents des cités.

Etienne Faivre a grandi au Neuhof. Son père, enseignant et organiste à ses heures, le pousse très jeune vers la musique. A six ans, il commence le clavecin et trouve son ticket de sortie pour une école hors du quartier. Il passe par le lycée international et, une fois le bac en poche, entreprend une licence pro en gestion de l'eau puis un master de chimie-biologie appliquées à l'environnement à la faculté de Strasbourg. A 20 ans, il déménage et s'installe à Neudorf. Employé à l'UGC, dans un hôtel, une pâtisserie, un temps agent de sécurité ou livreur de journaux, il multiplie les jobs alimentaires à côté de ses études.

Un quartier « ghettoisé »

Sur les traces de sa mère, ce multi-tâches hyperactif trouve le temps de s'engager dans le milieu associatif. Notamment au sein de Genepi, une association étudiante qui assure du soutien scolaire dans les prisons, puis de Lupovino, où il poursuit l'exercice de soutien, mais cette fois-ci auprès d'enfants tsiganes du Polygone. C'est cette expérience qui le ramène peu à peu vers les problématiques sociales du Neuhof.

« On ne peut pas vivre ou travailler au Neuhof sans être saisi par les injustices de ce quartier, remarque Etienne Faivre, ne serait-ce que géographiquement : jusqu'à l'arrivée du tram, promise depuis vingt ans, le quartier était complètement ''ghettoisé''. Il n'y avait que très peu de voies menant au centre-ville. Du reste, le Neuhof était coincé entre le ''no man's land'' du Polygone, la forêt, le port, et même l'accès à la Meinau était bloqué par le quartier Lizé. Je mettais 45 minutes pour aller à l'école dans le centre alors qu'une camarade qui habitait à Erstein – à trente kilomètres – n'avait besoin que d'une petite demi-heure. »

Il finit ses études en 2010 et décide de monter sa boîte de conseil en développement durable. « Au moment de choisir mes études, j'avais hésité entre l'aéronautique et la chimie environnementale. Ce qui m'a plu dans l'environnement, c'est que cela concernait tout le monde. Contrairement à l’aéronautique, il ne s'agit pas seulement d'un domaine très technique, très pointu. Il faut prendre énormément de facteurs en compte, qui ne relèvent pas seulement de la chimie. C'est aussi ce qui me plait dans le métier d'entrepreneur : mener un projet et gérer toute l'organisation qu'il y a autour. »

La question du développement durable

Alors qu'il crée sa structure avec l'aide de la maison de l'emploi, il est repéré par Henry Beillet, gérant-associé de Starthop, une société d'aide à la création d'entreprise, qui monte un projet de Scop spécialisée dans le recyclage de palettes. Etienne Faivre est séduit par le défi : mettre en place un système de production potentiellement industriel, qui soit à la fois éco-responsable et socialement porteur. « C'est quelqu'un d'intimement pénétré par la question du développement durable et de ce qui tourne autour : comment utiliser tout le bois sans perte, éviter de faire circuler inutilement les palettes, utiliser des produits éco-compatibles », explique Henry Beillet.

Une association, Palettes de solutions, voit bientôt le jour. La dizaine de demandeurs d'emploi recrutés par Henry se réunit régulièrement pour définir les traits de la future entreprise. Que faire des palettes ? Y a-t-il suffisamment de matière première ? Comment optimiser la dimension écologique et responsable du projet ?

« Etienne est très méthodique, très... méthodologique. C'est très utile pour une entreprise émergente », note Henry Beillet. D'autant que la nature du projet rend l'exercice particulièrement périlleux : les participants sont susceptibles de trouver un emploi entre temps et de se désengager. C’est ainsi qu’après le départ d’un des participants, il se retrouve en situation de prendre la gérance de la future société. Des ateliers sont mis à leur disposition à Neudorf et les premiers prototypes voient le jour : des composteurs, des toilettes sèches, du mobilier.

 

Les 40 Gospel Kids chantent tous les mercredis au centre Martin Bucer.

Vidéo : Elisa Heidenreich

 

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Une trentaine d'habitants de la maille Éléonore – surtout des enfants – ont fabriqué mercredi des tables et des bancs avec du bois de palettes, sur la place Érasme. L'atelier était une initiative conjointe des associations Horizome, Animation médiation insertion et du collectif d'architectes Délits d'Archi. Le but affiché était clair : re-dynamiser l'espace public. 

Maille Éléonore, vers 14 heures, seule une poignée d'enfants ont rejoint l'atelier de fabrication de mobilier urbain qui commence dans le calme et la discrétion. Quelques bruits de perceuses viennent rompre le silence. Au milieu de l'après-midi, en revanche, la place Érasme s'est transformée en une véritable fourmilière, avec une trentaine de participants, en plus des animateurs, des architectes et des membres des associations.   

LE SON DU JOUR

Chaque jour, un nouveau son du quartier.

Jeudi 18 octobre, un portrait de la Robertsau à travers Roland. Son troquet, Au rendez-vous des pêcheurs, est situé à la frontière entre la cité de l'Ill et Bischeim et accueille des habitués venus autant de la cité que des communes alentours.

 

 

 

Depuis les débuts des travaux pour la rénovation du quartier, le stationnement pose problème. Le système de stationnement va être repensé. Mais en attendant, c'est un peu l'anarchie sur les trottoirs des mailles.

Parmi les chantiers du Plan de rénovation urbaine (PRU), figure la restructuration de la voirie. Grands trottoirs pour les piétons, pistes cyclables et mise à double sens des principales artères. Un projet qui ravit la grande majorité des riverains de Hautepierre. Pourtant, depuis le début de la plus grande phase des travaux, l'optimisme concernant le projet final a disparu. Ont pris place colère, ras-le-bol et exaspération.

Il faut dire que circuler dans les rues du quartier, aussi bien en voiture qu'à pied, n'a actuellement rien du nirvana. Pour arriver à bon port, les piétons doivent faire preuve d'agilité et de dextérité. C'est souvent le slalom entre les voitures stationnées sur les trottoirs qui s'impose. Quand il ne faut pas tout simplement marcher sur la route, avec les dangers que cela comporte. Le problème est d'autant plus important pour les poussettes et personnes à mobilité réduite. Le constat est clair : certains endroits leur sont quasiment inaccessibles.

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