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La pauvreté ne frappe pas de manière homogène dans le département. Globalement, les secteurs urbains autour d’Epinal et de Saint-Dié, à l’économie diversifiée, sont moins touchés, même si un fort taux de bas-revenus et de foyers non imposables laisse deviner une situation constrastée. Les communes de Vittel et de Contréxeville, elles aussi s’en sortent bien, portées par l’industrie de l’eau minérale.
A l’inverse, les poches de pauvreté se concentrent dans les communes rurales, notamment au sud (Vosges saônoises), de Plombières-les-Bains à Monthureux-sur-Saône en passant par Bains-les-Bains et Darney ; dans les vallées de la Mortagne et du Rabodeau autour de Brouvelieures, Rambervillers et Senones ainsi que dans le canton de Châtenois. Des secteurs encore très ouvriers, et marqués par la crise industrielle.
Vincent di Grande et Clément Lacaton
Quarante-deuxième département le plus pauvre de France en 2006, les Vosges ne sont pas dans le peloton de queue (14,5% en 2009, contre 13,5% en France métropolitaine). Classé au 39e rang en 2007 et 2008 et au 34e rang en 2009, son taux de pauvreté a évolué de manière préoccupante. Cette terre rurale est mieux lotie que d’autres comme la Creuse ou la Dordogne, mais moins favorisée que deux de ses voisins lorrains, la Moselle et la Meurthe-et-Moselle qui ont connu une baisse de leur pauvreté monétaire entre 2006 et 2009. De tous les départements lorrains, la Meuse est celui qui se porte le moins bien.
La crise frappe les Vosges, un territoire peu agricole, mais au fort tissu industriel : textile, filière bois, papier, élevage, agroalimentaire... C’est l’une des caractéristiques du département : des industries spécialisées qui, en s’effondrant, pénalisent des familles et des secteurs géographiques entiers. Des villes s’étaient construites autour des industries. Les cheminées d’usines ne sont jamais loin des clochers...
Clément Lacaton
• Taux de pauvreté monétaire :
Cet indicateur correspond à la proportion d’individus dont le niveau de vie (revenu disponible du ménage divisé par le nombre d’unités de consommation) est inférieur à un certain seuil (60% du niveau de vie médian, qui s’élève à 1600 euros mensuels en 2010). Le seuil de pauvreté (à 60%) est de 964 euros pour une personne seule.
• Pauvreté administrative :
La pauvreté administrative attribue le statut de personne en situation de pauvreté aux individus percevant un minimum social (Revenu de solidarité active, Allocation de solidarité spécifique, Allocation adulte handicapé) ou une autre prestation sociale (Couverture maladie universelle complémentaire).
• Pauvreté en conditions de vie :
La pauvreté peut aussi être mesurée par le manque, matériel et social, et par les difficultés concrètes auquelles les personnes sont confrontées. On parle alors de pauvreté en conditions de vie : un individu est considéré comme pauvre lorsqu’il cumule au moins huit privations, sur une liste de vingt-sept (alimentation, habillement, chauffage, logement, chauffage de l’habitat, situation bancaire, paiement des factures et des impôts, vacances, loisirs...).
• Pauvreté ressentie :
Il s’agit d’une définition plus subjective, selon laquelle un individu n’est pas considéré comme pauvre par rapport à un seuil monétaire, mais se considère comme pauvre. Un sondage CSA publié le 6 décembre 2012 dans le journal Les Echos affirme que près d’un Français sur deux (48%) se considère comme pauvre ou en train de le devenir.
En 2010, dernier chiffre connu, 14,1% de la population française était sous le seuil de pauvreté, soit 8,6 millions de personnes. Jusqu’au milieu des années 1980, le taux de pauvreté a baissé fortement, passant de 17,9% en 1970 à 13,5% en 1984. Le nombre de personnes pauvres a augmenté de nouveau entre 1984 et 1996 (14,5%), avant de connaître une nouvelle chute de 1996 à 2004. Resté stable, autour des 13% entre 2004 et 2008, le taux de pauvreté a connu une nouvelle hausse dès 2008, et le début de la crise actuelle. Cette évolution suit de près celle de la conjoncture économique.
(Crédits : A.C. et Q.T./Cuej)
La validation du PPRT est prévu pour le mois de mars 2013, après une enquête publique. Pendant cette période les associations et les riverains auront la possibilité de s'exprimer sur le texte, présenté au public en décembre prochain.
Aude Malaret
Le pêcheur ne comprend pas la fermeture prochaine du quai Jacoutot, alors qu'il l'emprunte depuis trente ans. « Le risque zéro n'existe pas », remarque-t-il. C'est dans les années 1980 que la municipalité propose aux moucheurs de se déplacer du Wacken à l'étang du Rohrkopf. Aujourd’hui le club pourrait bien déménager une nouvelle fois. Tout comme les naturistes contraints eux aussi de partir, faute d'accès à leur étang situé un peu plus loin.
Des solutions de remplacement envisagées
Une situation dénoncée par René Hampé, président de l'ADIR qui aimerait que l'accès aux espaces de loisir soit garanti. « Il n'y a pas que les pêcheurs et les naturistes. Un grand nombre de citoyens ont plaisir à se promener dans cet espace. Il ne suffit pas de mettre en place des accès doux, ils ne permettront pas la circulation des personnes dépendantes de la voiture et des personnes âgées », explique-t-il. « Etant donné que les salariés des entreprises SEVESO seront bien obligés d'utiliser le quai pour y accéder, est-ce qu'en cas d'approbation du PPRT, on ne peut pas trouver des modalités d'accès ? », demande le président de l'ADIR.
La municipalité « leur a proposé un autre site », rappelle Françoise Buffet, adjointe à l'environnement à la mairie de Strasbourg. L'élue explique qu'une proposition a été faite fin juin à l'association des naturistes. Les solutions de remplacement « ont même été prévues et budgétées par la ville », souligne-t-elle.