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Surtout, la déclaration des 26 cache de nombreuses divergences sur ce que ses signataires peuvent faire ensemble. L'exemple du pacte Euro Plus, conclu en mars 2011 entre les chefs de gouvernement  de la zone euro et six autres aspirant à la rejoindre est édifiant. L'idée était de renforcer la convergence dans des domaines non monétaires, dont la fiscalité ou l'emploi, en s'entendant sur une procédure plus souple que la coopération renforcée prévue par le traité de Lisbonne. Raimundas Karoblis, représentant permanent de la Lituanie auprès de l'Union européenne, ne cache pas que l'adhésion à ce pacte a permis à son pays de donner l'image d'un bon élève, indispensable pour qui souhaite entrer dans l'euro. Mais le fiscal lui pose problème comme à beaucoup d'autres. «C'est pour cette raison que la Hongrie n'a pas encore adhéré au pacte», confirme Márton Hajdú, de la Représentation permanente de la Hongrie auprès de l’Union européenne. Un diplomate européen renchérit : «Les non-euros vivent avec la crainte d'une Europe à deux vitesses. Alors, pour éviter la déchirure, certains sont montés à bord. Sans être forcément d'accord sur certains points. On n'a pas voulu opposer les 17 aux 27 et on se retrouve avec cet ovni juridique, le troisième bloc à 23.» Au sein même d'un groupe à l'apparence solide, la mise en place de mesures concrètes s'annonce donc incertaine.

Anna Benjamin / Victor Patenôtre À Londres
Magali Fichter / Fanny Bleichner À Bruxelles

 

 

La manipulation des cours par la diffusion de fausses informations est un délit, réprimé en France par l'Autorité des marchés financiers (AMF). «Toute personne doit s’abstenir de communiquer, ou de diffuser sciemment des informations, quel que soit le support utilisé, qui donnent ou sont susceptibles de donner des indications inexactes, imprécises ou trompeuses sur des instruments financiers (Arrêté du 2 avril 2009) « ... », y compris en répandant des rumeurs ou en diffusant des informations inexactes ou trompeuses, alors que cette personne savait ou aurait dû savoir que les informations étaient inexactes ou trompeuses».

Selon une source interne, l'AMF dispose d'une équipe de 20 personnes dédiée à traquer les délinquants. Elles s'appliquent, au sein du service de la surveillance des marchés, à détecter les mouvements de marché suspects, dus notamment aux rumeurs qui se répandent à travers internet. Ils sont par ailleurs attentifs aux réseaux sociaux et aux forums de discussions.
Mais la vitesse de la propagation des rumeurs, de même que la difficile localisation de leur origine rendent très aléatoire la réussite de ce travail de Sisyphe.

Clothilde Hazard

 

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Le trader en V.O.

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Le monde de la finance a son langage bien à lui. Difficilement compréhensible pour le néophyte qui s'aventure sur ces terres.
( CUEJ / Eléa François )

Joseph Ackermann, directeur de la DeutschBank, conseille la chancelière allemande Angela Merkel sur les questions financières. ©WEF

 

Un bruit de couloir, un titre de dépêche, un post sur un forum peuvent provoquer des fluctuations de cours phénoménales. Sur la toile, médias et réseaux sociaux diffusent ces rumeurs à une vitesse éclair. Elles sont de véritables instruments maniés au quotidien par les traders.

Fabrice Pelosi, éditeur à Yahoo finance et figure influente de Twitter, raconte comment une rumeur a fait plonger la Société Générale l'été dernier. 

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