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Pour commencer, il s'agirait de placer tous les systèmes nationaux d'assurance des dépôts sous la garantie du Fond européen de stabilité financière (FESF) afin de réduire le risque de paniques bancaires dans les pays en difficulté.
Parallèlement, les pouvoirs de supervision de la nouvelle autorité bancaire européenne (EBA) devraient être renforcés. Elle exercerait ainsi une autorité directe sur les grandes banques et délèguerait aux superviseurs nationaux la surveillance des établissements locaux et des opérations locales des établissements paneuropéens.
De leur côté, les États devront abandonner une part de leur souveraineté afin qu'une véritable intégration régionale puisse émerger. Aujourd'hui, la plupart des grands États d'Europe occidentale empêchent les fusions bancaires transfrontalières et contribuent au renflouement des établissements nationaux, en les contraignant en échange à racheter leurs dettes souveraines. Il n'en serait plus question.
Pour accompagner ces changements structurels, les États pourraient aussi décider de créer une société fiduciaire à l'échelle de la zone euro pour un temps limité. En lien avec l'EBA, celle-ci serait chargée de prendre le contrôle des banques en mal de refinancement, de réorganiser leurs opérations et de les revendre dès que les conditions du marché le permettraient.
Floriane Leclerc
Horst Löchel : « Il faut créer une union fiscale pour un contrôle plus fort des politiques nationales »
Horst Löchel est professeur d'économie à l'école de finance et de management de Francfort. Il est aussi directeur du centre allemand des activités bancaires et de la finance à la China Europe international business school (CEIBS). Tout en jugeant la position de l'Allemagne trop dure, il estime que la BCE doit rapidement sortir du bourbier de la dette souveraine.
Une crise de l'euro ? En réalité, la monnaie unique est restée forte face au dollar. La crise de confiance qui gagne l'ensemble du système de crédit trouve ses racines en 2007, lorsque les gouvernements ont décidé de sauver leurs banques. Une situation aberrante, selon le CADTM, une ONG qui prône l'annulation d'une partie de la dette publique.