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Sur scène, quatre chanteurs, un guitariste, un batteur et un pianiste. Dans l’assistance, plus de 600  personnes dansent et chantent en chœur. Ce n’est pas un concert de rock mais bien la messe dominicale de l'Église de Pentecôte internationale de Strasbourg (Epis), implantée à la Meinau depuis 1990. Située rue des Frères-Eberts, elle a des airs de hangar désaffecté. Mais tous les dimanches, son culte attire tellement de fidèles que les bénévoles doivent faire la circulation. 

À Strasbourg, on compte 16  églises évangéliques, dont cinq sur la seule Plaine des Bouchers. Cela équivaut à une église pour 373 habitants, contre une pour 18 161 habitants sur l’ensemble de la ville. Il paraît surprenant qu’un quartier constitué d’industries concentre autant de lieux de cultes qui, pour la plupart, appartiennent au courant pentecôtiste. 

"Il n’y avait aucune salle qui pouvait nous accueillir sur Strasbourg"

     

"Il y a des gens qui viennent tous les jours ! C’est des tarés ! Il y a de la neige, -12°C… même -25°C, ils seront là", plaisante Tsubasa*, un agent de sécurité engagé depuis deux ans au Racing club de Strasbourg Alsace (RCSA). Ces inconditionnels des entraînements de l’équipe professionnelle, le vigile les connaît bien. "Tiens voilà, c’est eux ! Jacky, Jean-Michel, Christian et Jean-Paul !" À quelques minutes du début des entraînements, fixé le plus souvent à 10 h 30, ces habitués patientent devant le portail du Centre de performance Racing Soprema Parc, qui jouxte le stade de la Meinau. Casquette du RCSA sur la tête, Jean-Michel, fidèle depuis 40 ans, est de retour après un mois d’absence. "Ça n’a pas de rapport avec les résultats moins reluisants de l’équipe, ni au rachat du club par BlueCo, tient-il à préciser. C’est lié à mon calendrier de travail."

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La pagaille au croisement avenue de Colmar, rue du Languedoc et rue du Rhône. © Léa Oudoire

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Comme chaque jour de semaine, plusieurs dizaines de personnes descendent du train de 7 h 24 en provenance de Sarreguemines. © Camille Fraioli 

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La Canardière attire aussi en raison de sa proximité avec le lieu de travail. C’est le cas pour Salima Brik, chargée de prestations à la ville de Strasbourg, qui a acheté son logement en 2019 rue de Picardie.

Le grand parc Schulmeister, de nombreux jardins partagés : la Canardière séduit aussi par ses multiples espaces verts. "Le parc Schulmeister et l’îlot de verdure du parc et du Rhin Tortu, c'était l’atout numéro 1 de mon achat", apprécie Anne Cuvillier. "L’avantage des nouveaux programmes est qu’ils sont en lisière, entourés d’espaces verts, et non pas en confrontation totale avec les habitats sociaux, situés au centre de la Canardière", argumente Éric Chenderowsky, directeur urbanisme et territoires de l’Eurométropole de Strasbourg. Un atout pour les agents immobiliers : "On est entouré de verdure. Il y a un super parc en face et de nombreux jardins publics, décrypte Arnaud Dessinais, agent immobilier de l’agence ERA. Tout s’est bien vendu. Les gens recherchent la possibilité de respirer le bon air, même en ville."

Beaucoup d’églises évangéliques, peu d’habitants. Cela pourrait être le slogan de la Plaine des Bouchers. À elle seule, elle concentre un tiers des lieux de culte strasbourgeois appartenant à ce courant. La raison de cette concentration : les Eglises s’y sentent à l’aise. 

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Le parc Schulmeister est prisé des habitants. © Elise Walle

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De nombreux parents amènent leurs enfants à l'école à vélo. © Kenza Lalouni 

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A 8h15, les familles attendent l'ouverture de l'école de la Meinau. © Kenza Lalouni

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