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© Mathilde Iehl

Cette année, la spécialité radio du CUEJ vous invite à entendre cette Roumanie du XXIeme siècle, il y a 30 ans encore communiste, et aujourd’hui membre de l’Union européenne. D’est en ouest, du nord au sud, nous avons découvert un pays qui fait face à de nouveaux enjeux sociaux.

Dans la capitale, des activistes se mobilisent pour faire valoir les droits des personnes LGBT encore peu reconnus. En Transylvanie, d’autres communautés, comme les Hongrois, tentent de trouver un équilibre entre intégration et défense de leur culture d’origine.

Le pays est aussi aux portes du conflit entre Russes et Ukrainiens. A la frontière, l’Etat peine à financer l’accueil des réfugiés, alors que les associations tentent de leur venir en aide.
La société roumaine essaye aussi de s’organiser face à l’importante migration économique des adultes dans les zones les plus rurales.

Et dans les montagnes des Carpates, la cohabitation entre les habitants et les ours n’est pas toujours simple.

 

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© Emma Steven

Par Emma Steven

Plus de la moitié des 18-25 ans se sentent tristes, anxieux ou impuissants face au réchauffement climatique*. Thomas** a 23 ans, il est étudiant et fait partie de ces jeunes qui remettent en cause leurs choix au nom de l'écologie. Un investissement quotidien qui est devenu source d'éco-anxiété, un sentiment d'angoisse provoqué par les menaces qui pèsent sur l'environnement.
* Source : Etude réalisée par la revue The Lancet en septembre 2021.
** Prénom modifié

Écolo KO

Accueillis dans le pays, les enfants ukrainiens taisent encore leurs souvenirs de guerre. Leurs dessins et leurs jeux disent pour eux les traumatismes qu'ils ont vécus.

Employé du centre communautaire Roua à Baia Mare en semaine et bénévole à la frontière le week-end, Ionut sait ce que signifie pour ces enfants de confier leurs dessins. Ses yeux rougissent sous le coup de l'émotion lorsqu'il se remémore cette petite fille de 5 ou 6 ans : « Elle tenait vraiment à nous donner son dessin. Elle était comme ça, les mains tendues devant elle. Quand mon collègue l'a pris et l'a accroché au tableau, elle lui a fait un câlin. Nous l'avons toujours ici, mais il était si sombre ! Une personne gisait au sol et perdait son sang. Il y avait une explosion et un avion qui lâchait une bombe. C'était rempli de noir et de rouge. »

« Les enfants expriment plus ou moins leurs traumas à travers leurs dessins et leurs constructions », observe Tudoz, de YMCA Roumanie. « Nous possédons un lieu pour les jeunes de 5 à 11 ans où ils peuvent jouer avec des cubes, des Lego, raconte Ionut. Vous savez ce qu'ils ont construit en premier ? Des armes. »

 

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Les enfants « s’approprient des reliques de l’événement (traumatique) comme autant de nouveaux jeux », selon la psychologue Hélène Romano. © Laura Remoué

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