Le module est validé, il peut être inséré dans un article pour être consulté par les internautes.
Proposition discrète dans le programme de Valérie Pécresse, « inciter les établissements scolaires à limiter le nombre d’élèves non-francophones par classe ». Ce n’est certes pas une des mesures phares de Valérie Pécresse en matière d’éducation. Elle est même reléguée à la fin de ses propositions pour stopper l’immigration, entre la lutte contre le séparatisme et l’enseignement des valeurs de la République. Mais elle a de quoi interroger.
Qu’englobe le clan Pécresse derrière l’expression « élèves non-francophones » ? « C’est quelque chose que nous n’avons pas encore défini », reconnaît Irène Weiss, déléguée nationale des Jeunes Républicains. Dans le jargon de l’Éducation nationale, on utilise plutôt le terme « allophone » pour désigner ces élèves qui parlent une autre langue que le français. Un néologisme qui met en avant la richesse de l’autre langue (allo- est dérivé du latin alter-). « Parler de “non-francophone”, c’est souligner la lacune de ces élèves, qui se présenteraient à nos portes avec un manque à combler, alors que ça peut aussi être une force dans une classe », explique un professeur des écoles seine-et-marnais qui souhaite rester anonyme. À son arrivée sur le territoire, un enfant allophone est obligatoirement inscrit à l’école dans une classe « ordinaire » puisqu’en France, l’obligation scolaire s’applique de la même façon pour tous les élèves.
Une mesure pour qui, une mesure pour quoi ?
La déléguée des Jeunes Républicains ne sait pas dire à combien d’élèves sa candidate prévoit de poser la limite. « Nous ne sommes pas encore au pouvoir, nous attendons d’être force de proposition pour nous pencher sur les détails de cette mesure en consultant les équipes pédagogiques. » Un quota pour renforcer l’intégration des élèves allophones, oui, « mais surtout pour assurer la qualité des apprentissages, ajoute-t-elle. Une classe avec trop de non-francophones est une classe dont le niveau baisse, puisque les enseignants sacrifient du temps pour s’occuper individuellement de ces élèves. » Mais du coup, garantir les enseignements pour qui ? Pour les allophones et leurs conditions d’apprentissage du français, ou le reste de la classe qui pâtirait de leur présence ? « En limitant leur nombre, tous les enfants seront gagnants, les francophones comme les autres. »
N’existe t-il pas déjà un nombre limité d’élèves allophones par classe ? « Pas vraiment, confie Patrice Leguérinais, enseignant syndiqué au SNUipp-FSU du Val-de-Marne. Mais lorsqu’ils sont nombreux dans un même établissement, on les répartit intelligemment entre les classes ». Si l'établissement le propose, ils peuvent bénéficier d’une prise en charge renforcée, avec cours de français en petit groupe limité à une quinzaine d'élèves, grâce au dispositif d’accompagnement UPE2A (unités pédagogiques pour élèves allophones arrivants). Sinon, une solution « de proximité » est proposée aux enfants pour qu'ils puissent recevoir des cours de français langue seconde ou de scolarisation. En 2021, les UPE2A ont remplacé les classes d’accueil et d’initiation pour non francophones — qui les regroupaient entre eux —, avec pour objectif de renforcer leur inclusion dans le système scolaire.
Camille Lowagie
Édité par Nils Sabin
Les préservatifs, Yannis et Baptiste, la vingtaine, les ont enfilés sur le corps. Déguisés en capote géante, ils ont fait le tour du campus pour sensibiliser au sujet des IST et pour distribuer des moyens de contraceptions.
Ces initiatives répondent à un besoin urgent, celui de ramener les 15-25 ans à l’habitude du dépistage des IST. Alors que chaque année en France, 6 000 personnes découvrent leur séropositivité, dont 13% âgées de moins de 25 ans. Selon, la Dr Julie Nguyen-Soenen, médecin en charge de l’événement, près de la moitié des jeunes ont arrêté de venir se faire dépister au SSU à cause de la pandémie de Covid-19 : ils étaient 1 800 en 2019, ils ne sont plus que 1 000 en 2021. « Il y a le VIH, mais aussi des IST comme la Chlamydia qui touche particulièrement les jeunes, et peut, quand elle n’est pas traitée, rendre stérile », alerte-t-elle.
Rafaël Andraud
Edité par Lorela Prifti
En pleine quinzaine olympique, l'épreuve du sprint féminin se déroule ce matin. L’ancien biathlète et entraîneur du tir de l'équipe de France B, Julien Robert, décrypte la réussite tricolore dans la discipline et l’importance du mental dans les différentes courses.
Fixer des quotas d’élèves non-francophones par classe, voilà ce que propose la candidate LR pour garantir la qualité de l’enseignement des écoles publiques. Une mesure qui manque de précision et, pour le moment, de consistance.
Le dé tombe sur la ligne « Transmission » : « Quatre ! ». Lisa dégaine l’affichette qui correspond à la case : « Vrai ou faux ? On peut avoir une IST en étant vierge…» Grosse hésitation dans la salle, avant un petit « faux » hésitant lancé par Len-yuam. “Eh non, c’était vrai : il existe d’autres moyens de transmission, comme la transfusion, la transmission foeto-marternelle, etc.”
À mesure que la partie s’allonge, les joueurs, grâce aux réponses données par Lisa, deviennent de plus en plus experts dans les cinq familles de questions : les IST, la prévention, les symptômes, la transmission et le plaisir. Et à chaque fois que le dé tombe sur une case, le plateau se remplit de mots qui forment cette maxime au dénouement de la partie : « Un rapport sexuel non protégé, c’est comme une boîte de chocolat… On ne sait jamais sur quoi on va tomber ! »
Faire de la prévention avec fun
Pour Catherine, la trentaine, sociologue intervenante, le but de cette journée n’est pas seulement de prévenir des risques de la sexualité, mais aussi de promouvoir son épanouissement. D’où le fait d’associer « risques » et « plaisir » dans les jeux. Elle a fait le choix d’accueillir les étudiants en individuel et non plus en groupe, pour une conversation plus intimiste. Avec une couronne de préservatif sur l’oreille, elle propose aux jeunes assis dans la salle d’attente de faire une partie de « cocotte ». Ce petit jouet de papier plié dans lequel se cachent des messages à chaque pliure, rappelle des souvenirs d’enfance qui facilitent la première discussion avec les étudiants. « Après douze ans de prévention des IST et tous les vents que je me suis pris dans mes tentatives, j’ai appris une chose : il faut le faire avec fun. Grâce aux jeux notamment, où à des détails comme les préservatifs que j’ai sur l’oreille, ça permet d’accrocher et de mettre à l’aise les étudiants sur ces sujets stressants ».
Après le sacre de Quentin Fillon-Maillet, la médaille d’argent au relais mixte et les trois sacres de Martin Fourcade à Sotchi et Pyeongchang, comment expliquer la réussite des biathlètes français ?
C’est un combo entre des athlètes talentueux et travailleurs et le rôle des équipes de France. Le biathlon est un des rares sports où l’on suit les athlètes toute l’année, contrairement à la natation, le vélo ainsi que les sports collectifs, où les sportifs s'entraînent en club et viennent en sélection nationale de temps en temps. Les biathlètes sont en stage du mois de mai jusqu’à la préparation du début d’hiver. Il n’y a que le mois d’avril où ils sont à la maison. Et puis, beaucoup d’anciens biathlètes de haut niveau sont aussi dans l’encadrement. Evidemment, ça fait progresser tout le monde.
Comment analyser la victoire de Quentin Fillon-Maillet, champion olympique après la course du 20 kilomètres de mardi ?
J’ai regardé la course et je me suis dit que ça allait être compliqué pour aller chercher le titre, même une médaille. Finalement, il a fait un énorme temps de ski. Johannes Boe, qui survolait les débats les années précédentes, était moins en forme et Quentin a progressé de son côté. L’un dans l'autre, ça lui a permis de gagner. De plus, la neige est sèche et lente : ça fait encore plus d’écarts pour les athlètes en forme, comme Quentin. Malgré ses deux pénalités au tir, il a tiré le maximum de sa condition physique pour les éponger. Quand on voit l'état de forme qu’il a, on se prend à rêver qu’il puisse ramener d’autres médailles. Mais ce n’est pas le seul à pouvoir le faire, d’autres Français en sont capables et ça va être une belle bataille dès ce week-end, avec les sprints vendredi et samedi. Puis la semaine prochaine, il aura encore trois courses à gérer : la mass-start, le relais et la poursuite.
Et quel est le niveau des autres biathlètes en tir ?
Les pays de l’Europe de l’est (Russie, Ukraine) sont des bonnes nations au tir. Les Norvégiens sont meilleurs en ski, mais ils ont beaucoup travaillé pour revenir sur Martin Fourcade, qui fut un très bon tireur. Que ce soit les frères Boe (Johannes et Tarjei) ou Vetle Christiansen, ils ont maintenant de très bonnes capacités de tir.
Comment les biathlètes français peuvent-ils donc faire la différence sur leurs adversaires ?
Le tir, c’est 90% dans la tête. Voir des balles tirées dans quatre centimètres de diamètre à 50 mètres de distance le cœur à 180 de battements par minute, ça paraît incroyable. Mais c’est leur quotidien. La grosse différence se fait au niveau de la maîtrise de la pression et des petites bêtises, liées à l’enjeu. On peut être très bons à l'entraînement ou lors de compétitions internationales, quand on met le dossard olympique, ce n’est plus du tout la même chose. Et puis, ce sont des courses d’un jour. Par exemple, si on finit quatrième après une course des Jeux olympiques ça ne vaut rien, alors qu’en Coupe du monde, c’est une belle place.
En tant qu’entraîneur de tir, comment préparez-vous les athlètes à de telles courses ?
Déjà, il faut les mettre dans les meilleures dispositions techniques, en vérifiant la position et le contrôle de l’arme. La dimension psychologique se gère en discutant beaucoup avec les biathlètes et en les mettant le plus à l’aise possible. En revanche, quand le début de saison est difficile, ils sont un peu perdus et on se rend compte de l’importance de la confiance dans ce sport. Certains athlètes travaillent aussi avec des préparateurs mentaux pour qu’ils soient plus relaxés derrière leur carabine et qu’ils y croient.
La confiance, justement, elle est plutôt dans le camp des Français après cette première semaine. Vos pronostics pour la suite des Jeux ?
Le biathlon est un sport où il faut prendre beaucoup de paramètres en compte : la condition physique bien sûr, mais aussi la glisse et le résultat au tir. Le vent était la grosse inconnue des premiers jours des Jeux. A priori, il est moins pénible que prévu, par rapport à la première semaine d'entraînement. Quentin Fillon-Maillet est libéré : ce qui lui arrivera derrière c’est du bonus.
Félicien Rondel
Édité par Camille Bluteau
Double cambriolage et portes forcées d’appartements. Un duo de voleuses, originaires des Balkans, a jeté son dévolu sur un immeuble du centre-ville dans la nuit du 8 février. Les deux femmes ont comparu deux jours plus tard au tribunal correctionnel.