Le conseil de l’Eurométropole de Strasbourg (EMS) se prononce ce vendredi 23 mai sur la généralisation de collecte de la poubelle jaune en porte-à-porte. Les expérimentations réalisée dans quatre communes de moins de 10 000 habitants ont rencontré un franc succès.
Quatre communes ont testé, 22 autres pourront bientôt s’y mettre. Alors que les habitants d'Achenheim et de Plobsheim devaient déposer leurs déchets recyclables dans des containers, ces deux communes ont expérimenté une collecte hebdomadaire en porte-à-porte entre mai et décembre 2024. Poubelle bleue et poubelle jaune sont alternativement ramassées chaque semaine. Vendenheim et Reichstett, de leur côté, sont resté sur le principe de dépôt volontaire du tri, mais en avec des ouvertures aggrandies.
Le conseil de l’EMS doit voter ce vendredi 23 mai sur la généralisation à ses 26 communes de moins de 10 000 habitants du mode de collecte expérimentée à Plobsheim et Achenheim. Cette réorganisation s’inscrit dans la politique Zéro Déchet 2021-2026 de la métropole dont l’objectif est de réduire de 15% la totalité des déchets ménagers.
« Nous nous sommes laissé le temps de l’expérimentation », s'est réjouit Pia Imbs, présidente de l’Eurométropole, lors d’une conférence de presse, ce mercredi. Après les huit mois d’essai qui ont pris fin en décembre 2024, il est temps de se lancer dans le grand bain.
Vers une augmentation de près de 8% de la taxe sur la collecte des déchets ?
Les conclusions ont été présentées en janvier par les maires des communes impliquées, qui approuvent ce ramassage alterné des déchets. Ils ont constaté l’augmentation de la part des déchets triés, comme à Plobsheim, qui a bénéficié d’une baisse de plus de 20% des déchets de la poubelle bleue. Mais les erreurs de tri augmentent aussi. Lors d'une étude menée en 2023, le taux d’erreur s’élevait à 35% en 2023 pour la collecte en porte-à-porte, contre 11% pour les dépôts volontaires. Il faudra intégrer la hausse du coût de traitement des erreurs à la facture collective.
Bientôt une collecte des déchets au porte-à-porte pour les communes de l'EMS qui n'en disposaient pas ? Photo : Titouan Catel-Daronnat
Le budget prévisionnel pour cette nouvelle politique de gestion des déchets est de quatre millions d’euros. Y sont compris : la communication autour du projet, l’achat de 40 000 bacs de tri, ou encore l’acquisition de camions équipés de caméras repérant grâce à l’intelligence artificielle les erreurs de tri. Un million d’euros supplémentaire annuel est également prévu pour le fonctionnement de cette collecte. L’EMS prévoit de couvrir une partie de ces dépenses en augmentant le taux de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères dans les communes concernées de 7,95%.
S’il est voté, ce projet sera mis en œuvre progressivement jusqu’en 2028.