Accédant à l'ultimatum de ses partenaires européens, le gouvernement grec a annoncé qu'il demanderait l'extension du plan d'aide international. Tout en refusant de poursuivre les réformes structurelles exigées.
Alexis Tsipras devant son groupe parlementaire à Athènes le 17 février 2015. Photo : AFP/ARIS MESSINIS
Le gouvernement Tsipras a indiqué qu'il allait demander "l'extension" du programme d'aide au pays, qui s'achève le 28 février. La gauche radicale semble ainsi abandonner sa volonté de négocier un nouveau plan relais, moins sévère, et accéder à l'une des principales demandes de ses créanciers. Les ministres des Finances de la zone euro, regroupés dans l'eurogroupe, avaient exigé d'Athènes qu'il demande ce prolongement avant vendredi.
Le gouvernement grec a toutefois précisé que sa demande d'extension ne concernait que le "financement" et non le "mémorandum", c'est-à-dire les réformes structurelles qui l'accompagnent. Alexis Tsipras a par ailleurs annoncé qu'il proposerait jeudi une série de mesures sociales, conformes au programme anti-austérité sur lequel il a été élu.
Une demi-concession donc, que l'Allemagne a aussitôt rejetée : "Il n'est pas acceptable et il ne sera pas accepté qu'on se lance dans une extension sans mise en oeuvre des réformes convenues, les deux choses sont indissociables", a déclaré à Berlin Martin Jäger, porte-parole du ministre des Finances Wolfgang Schäuble.
Alexis Boyer