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Des aménagements pour diminuer le bruit
"C’est tout le temps la merde." Comme cet épicier riverain, tout le monde a quelque chose à dire sur la route de Schirmeck, et ce n’est jamais pour en chanter les louanges. Selon le Sirac, l’organisme chargé de la sécurité routière et de la mobilité dans l’Eurométropole de Strasbourg, 21 000 voitures passent quotidiennement sur l’axe central de la Montagne-Verte, alors que le quartier ne compte qu’un peu plus de 12 000 habitants. Résultat : un trafic continuellement dense aux heures de pointe, observable en temps réel sur Open Data Strasbourg.
L’impact de la pollution sonore sur la santé est de mieux en mieux documenté. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande des seuils limites à ne pas dépasser, bien plus stricts que ceux qui existent en Europe : 53 dB en journée pour les nuisances routières contre 68 dB. D’après l’indicateur Daly (disability adjusted life year) utilisé par l’OMS, qui estime l’impact du bruit sur la santé, à la Montagne-Verte, les habitants du quartier perdent en moyenne quatre à cinq mois de vie en bonne santé à cause de la pollution sonore. C’est plus que les trois mois en moyenne dans l’Eurométropole de Strasbourg (EMS), mais deux fois moins qu’en Île-de-France (10,7 mois par habitant).
"Le problème, c’est vraiment l’accumulation", met en garde David Écotière, chercheur en acoustique au Centre d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et les aménagements (Cerema). "Si j’habite à côté d’une autoroute, ça fait du bruit, mais le lendemain, je ne vais pas être mort. Les premiers jours, le rythme cardiaque peut un peu augmenter, la tension aussi, et au bout de quelques mois on a l’impression qu’on est habitué mais il y a certains paramètres physiologiques qui, eux, ne reviennent pas à la normale."
Une maison de santé en débat
Elle est à la fois le cœur battant du quartier et le principal souci de la Montagne-Verte. La route de Schirmeck, avec son trafic constamment engorgé aux heures de pointe, ralentit les automobilistes et pèse sur le quotidien des habitants.
Eva Billion et Morgane Joulin
L’ARS explique cette situation par une offre de soins insuffisante, des difficultés d’accès et un faible renouvellement des professionnels. En quatre ans, douze médecins sont partis sans être remplacés : un dermatologue, un ORL, un orthodontiste, deux dentistes, trois gynécologues et quatre généralistes. "Avant, ma mère allait chez la docteure Starkova, raconte Céline, 29 ans. Depuis, elle fait comme moi et va à l’hôpital de Hautepierre pour ses rendez-vous chez le gynécologue." Françoise, 78 ans, a carrément baissé les bras et ne cherche plus à consulter.
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