Le module est validé, il peut être inséré dans un article pour être consulté par les internautes.
5. Un chiffre d’affaire record de 30 milliards d’euros en 2023
Pourtant, la multinationale est loin d’être en grande difficulté financière. En 2023, elle a même atteint un nouveau record avec 30 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 420 millions d’euros de bénéfices. Des montants qui font déjà grincer les dents des syndicats agricoles.
Malgré les difficultés subies par la population, le gouvernement assume sa politique économique. "Personne n’a jamais dit que ce serait simple, que l’activité ne souffrirait pas, s’est défendu jeudi le porte-parole de la présidence Manuel Adorni. La meilleure façon de lutter contre la pauvreté est de lutter contre l’inflation."
Si le gouvernement estime que ce n’est qu’une mauvaise phase qui doit permettre de retrouver une situation apaisée, ces réformes se font au prix d’une détresse réelle des Argentins en situation de dénuement économique.
Yanis Drouin
Édité par Kenza Lalouni
4. Lactalis achète 22 % de son lait à des éleveurs français
Avec cette réduction de la collecte, ce sont les producteurs de lait qui vont se retrouver sur le carreau. Particulièrement ceux du Grand Est et du sud de la Loire avec respectivement 150 et 120 exploitations concernées. En première ligne, Unicoolait, la coopérative mosellane aux 238 producteurs, qui n’a que Lactalis pour client. Même si le groupe a précisé qu’il ne rompait pas les contrats et qu’il souhaitait "travailler très en amont avec les organisations de producteurs sur les modalités d’accompagnement, une fois les contrats arrivés à échéance", environ 800 des 12 500 producteurs français se retrouvent contraints de toquer à la porte de d’autres acheteurs ou de réduire leur cheptel.
"Une déflagration pour le milieu laitier" a réagi le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau. D’autant plus que chez les éleveurs, la crainte que Lactalis compense en collectant du lait moins cher à l’étranger, dans l’un des 49 pays où la firme est présente, s’installe. Le n°1 mondial ne collecte que 22 % de son lait en France.
Aujourd'hui mère d'un petit garçon de sept ans, la Strasbourgeoise est animée par la volonté de briser les schémas violents qu'elle a connus. "Mon fils me voit dessiner, il m’aide même parfois, en me disant où mettre du jaune, du rouge”, rapporte-t-elle. Pourtant, il a conscience que ce n’est pas qu’un jeu. “Il sait que sa maman dessine pour les femmes qui crient dans les rues en Iran”, souffle Shab, convaincue qu’il est essentiel de poser des mots, de parler.
Des questions qui éloignent, mais libèrent
C’est un luxe dont elle ne bénéficie pas, aujourd’hui encore, auprès de ses propres parents. "Mon père vient de décéder. Notre relation s’est détériorée les dernières années. Il n’a jamais compris ce que je faisais. Il pensait que ça ne servait à rien." La voix de Shab vacille légèrement lorsqu’elle évoque ce passé douloureux. "Je touche à des sujets sensibles avec mon besoin de savoir, et ma mère s’est considérablement éloignée depuis que j’ai commencé à poser ces questions."
Malgré cela, elle avance, portée par la sororité présente au sein de la diaspora iranienne et à travers le monde. "Je fais des rencontres extraordinaires, des femmes qui partagent ces luttes, qui ont vécu des traumas similaires. Ensemble, on crée des collectifs, on manifeste, on se soutient." Son regard est tourné vers la prochaine génération de femmes qui, espère-t-elle, n’auront plus à se battre pour “tout simplement exister”.
Clara Lainé
Édité par François Bertrand
À la suite de l'intensification des bombardements israéliens contre le Hezbollah, de nombreux déplacés fuient plusieurs régions dans le sud du Liban.
Ces mesures sont essentiellement prises par décret, alors que le camp Milei est en situation de minorité parlementaire, avec le soutien de seulement sept sénateurs sur 72 et 37 députés sur 257. Les réformes structurelles portées par la présidence sont ainsi en suspens, notamment la loi "omnibus", qui rassemble l’ambitieux programme de réformes économiques du président argentin, tourné vers la dérégulation, la privatisation et la flexibilisation du travail. La loi a déjà dû être amputée de plus de la moitié de ses 600 articles après examen au Congrès.
Les différentes mesures d’austérité combinées à une inflation qui se résorbe tout juste ont conduit à une baisse du pouvoir d’achat des Argentins et une augmentation du taux de chômage, qui est passé de 6,2 % à 7,7 %. L’interruption de a sérieusement ralenti l’économie. Une récession se profile pour 2024 et la banque centrale estime que le PIB baissera de 3,5 % cette année.
3. Un prix d’achat à 435 euros les 1000 litres
Lactalis présente la baisse des volumes comme la contrepartie d’un meilleur prix d’achat de la tonne de lait, sujet qui fait régulièrement l’objet de vives tensions agricoles. Chaque mois, le groupe fixe le prix d’achat du lait aux éleveurs avec l’Unell, l’association d'organisation de producteurs. Entre 2022 et 2023, ce prix d’achat a augmenté de 1 %. Par comparaison, le prix d’achat annuel moyen du concurrent direct de Lactalis, le groupe coopératif Sodiaal qui exploite les marques Candia, Entremont ou Yoplait a progressé de 8 %. Pour l’année 2024, en attendant les données définitives, Lactalis n’a pas acheté son lait beaucoup plus cher avec un hausse de 2 % entre juillet 2023 et juillet 2024, de 425 à 435 euros la tonne.