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Entre 4000 et 5000 personnes viennent chaque semaine au Emmaüs de la Montagne-Verte. Il est d’autant plus fréquenté à la période de Noël. ©  Jeanne Paumier
 

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Un lieu d’insertion sociale

En plus des 50 bénévoles au Emmaüs de la Montagne-Verte, le site fonctionne principalement grâce aux compagnons qui y vivent. "On en accueille 55, qui sont nourris et logés sur place", déclare Dominique Freund, le directeur. Un statut particulier qui permet aux personnes en rupture avec la société de retrouver un lien social. Les compagnons viennent d’eux-mêmes, personne ne va les chercher dans la rue, insiste le directeur. Un lieu d’accueil unique et particulier : "Emmaüs est là pour répondre à une grande précarité. Les gens qui viennent n’ont plus confiance dans les institutions."

Mais intégrer la communauté exige aussi une contrepartie. "Les compagnons peuvent rester autant de temps qu’ils le souhaitent, du moment qu’ils respectent nos règles communautaires. Sinon, ils doivent partir", ajoute Dominique Freund. En échange de cet accueil, les compagnons doivent accorder 40 heures de travail (vente, recyclage et entretien des jardins) au sein de la communauté pour subvenir aux besoins. Emmaüs ne touche pas de subventions et vit seulement des revenus de la vente d’objets.

Carte des points de conflit entre des infrastructures de transport et des couloirs de biodiversité dans le quartier de la Montagne-Verte. © Titouan Castel--Daronnat et Kim Du

Au-delà des valeurs, ce qui séduit autant les bénévoles au Emmaüs de la Montagne-Verte, ce sont les moments de partage. Pot après l’assemblée générale, galette des rois, sorties au restaurant, ces événements créent une véritable cohésion entre les membres de la communauté. Il y a aussi le marché de Noël du centre-ville où tous les bénévoles ont l’occasion de se rencontrer au chalet d’Emmaüs dans le Village du Partage.

La gestion des déchêts au Molkenbronn. © Axel Guillou et Emilien Martin

Dans la salle de vente de vêtements et de bijoux, Stéphanie, la fille de Marcel, est très sollicitée. Elle répond en anglais aux questions d’un premier client, tout en gérant un second qui marchande : "Je ne peux pas changer le prix, mais je vais demander", répond-elle à propos d’une valise qui a du mal à s’ouvrir. Ici, peu importe les saisons, il y a toujours du monde. Cela fait maintenant quatre ans qu’elle vient aider un ou deux samedis par mois. "Un jour, je suis venue comme cliente et ils avaient besoin d’aide car il y avait beaucoup de monde. Alors je suis allée trier des jouets et des vêtements. Depuis, je ne suis jamais repartie", explique Stéphanie. "On vient avec le sourire, déclare-t-elle. L’ambiance, ici, est plutôt bonne." 

Au Molkenbronn, dans la partie la plus à l'ouest de la Montagne-Verte, des déchets s’accumulent dans les rues, malgré les nombreuses poubelles et bacs de tri à disposition. Pour les sensibiliser à cette pollution et au risque de nuisibles, l’association VoisinMalin va à la rencontre des habitants.

© Jeanne Paumier et Iris Pavie

Un premier pas vers l’embellissement 

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