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Nicolas Massol et Nicolas Robertson 

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Elise présente un de ses livres préférés à son père, Fabien Romary. © Héloïse Lévêque 

David Grüber, le pharmacien devenu brasseur

C’est en 1825 que naît David Grüber à Phalsbourg dans la Meurthe. Pharmacien de profession, il rachète en 1855 la petite brasserie Clausing située à Koenigshoffen pour se lancer dans la fabrication de la bière. Elle deviendra la plus importante brasserie d'Alsace. Malgré les critiques dénonçant son produit comme la “bière du pharmacien”, sa réussite est due à sa capacité à tirer profit de ses connaissances et de la géographie du site. Il est ainsi le premier Strasbourgeois à construire de vastes caves réfrigérées par la glace récoltée en hiver sur les prés voisins (appartenant aujourd’hui au CREPS) pour favoriser la fermentation de la bière. Ses idées novatrices lui permirent également de développer son entreprise en reliant sa brasserie à la ligne de chemin de fer. Dès 1872, les premiers wagons sont spécialement conçus pour le ravitaillement de la bière. A l’apogée de son activité, la brasserie employait 150 personnes sur près de 2,9 hectares et écoulait 1,2 million de bouteilles hors d’Alsace. A la mort de son fondateur en 1880, la brasserie sera reprise par ses héritiers qui poursuivront la production jusqu’en 1959. Elle sera alors rachetée par Fischer suite à des difficultés financières. L’entreprise restera présente jusqu’en 1965, date à laquelle elle mettra définitivement fin aux activités brassicoles sur le site.
Parier n'est pas jouer

13 novembre 2018

Parier n'est pas jouer

Cheikh Diallo se rend tous les jours au Café Koenig's de la Route des Romains pour parier sur les courses hippiques. Son loisir exige expérience, connaissance et surtout...beaucoup de ...

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Nefise Bezmem assiste inlassablement aux permanences pour dénoncer les détériorations de son appartement suite aux travaux.  ©Clara Guichon

Laurie Correia & Emma Conquet

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Les ordures n'ont pas été ramassées pendant le mois de septembre 2018 au 24 rue Herrade. © Cathy Kraemer

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Dominique Riffaud traverse le jardin du Schloessel en rentrant de sa marche nordique           © Stacy Petit et Julia Toussaint

Le bibliobus de Strasbourg fait un arrêt tous les mercredis sur la place du centre socio-culturel (CSC), rue Virgile, à Koenigshoffen. Chaque semaine, les enfants Romary et Naroura viennent y assouvir leur soif de lecture.

Le bibliobus jaune s’arrête - comme tous les mercredis - sur une des places centrales du quartier. Entre 10h30 et 12h15, les lecteurs, sacs jaunes à la main, investissent le lieu. Si le bibliobus est surtout fréquenté par des enfants entre 6 et 12 ans, il propose également 5 000 livres, revues, CD et DVD aux adultes. A 11h30, Fabien Romary, 41 ans, et sa fille Elise, 7 ans, posent leur vélo devant le centre socio-culturel du quartier. Quelques minutes plus tard,  Magda Naroura, 36 ans, vient rendre les livres de ses fils Ilyas et Rayane. Elle est accompagnée du petit dernier, Kenzi, 1 an, calme dans sa poussette.

Un bus ludique

Le mercredi après-midi, Fabien Romary s’occupe de ses enfants, Elise 7 ans et Bruno 11 ans. La lecture est au cœur de leur éducation. Pour lui, emprunter des livres est primordial.  “Je viens là toutes les semaines avec Elise”, confie-t-il. Ce gestionnaire immobilier dynamique, féru de lecture a transmis sa passion à ses enfants. Depuis qu’ils ont emménagé dans le quartier, il y a sept ans, le bibliobus est un incontournable. Elise y trouve son bonheur. Habitant à seulement 300 mètres du bus jaune, elle s’y rend parfois seule à vélo. Mais il ne faut pas louper le coche car les horaires sont restreints. Bruno n’est pas libéré de l’école suffisamment tôt pour s’y rendre, et le choix reste limité. “C’est vrai que nous utilisons le bibliobus régulièrement mais nous ne pouvons pas nous contenter de cela”, déclare Fabien Romary. Pour lui, ce dispositif est une façon ludique de proposer des livres à sa fille, qui apprend à lire. Elle est contente de monter dans un bus, c’est amusant”. Le jeune quadra, à la silhouette élancée, fréquente beaucoup de bibliothèques.

 

C’est vrai que c’est un certain budget.

Mais avoir accès à la lecture est une priorité

 

Pour Magda Naroura, le bibliobus est davantage une nécessité. “C’est très compliqué d’aller dans d’autres bibliothèques avec la poussette, il faut trouver une place pour se garer”, explique-t-elle. Ses deux enfants sont satisfaits du bus, et Magda précise que c’est aussi un lieu de rencontre avec les habitants du quartier. Depuis que la famille s’est installée rue des Capucins -  il y a cinq ans - elle s’y rend chaque semaine. Rayane, 5 ans, ne s’en lasse pas, Ilyas, lui, pense en avoir fait le tour, du haut de ses 8 ans. Ainsi, la famille achète régulièrement des livres au centre ville. “C’est vrai que c’est un certain budget. Pour une famille de cinq personnes, ça devient vite cher, précise-t-elle. Mais avoir accès à la lecture est une priorité”.

L’histoire des Foulouh est aussi liée à celle du Hohberg. "On a grandi avec le Hohberg, il a évolué, on a évolué avec lui", souligne Najima. Sa petite sœur approuve. Au fil des années, cette cité de Strasbourg s’est développée avec ses commerces, ses établissements scolaires, ses services sociaux et administratifs. "C’est pratique, il y a tout à proximité", ajoute Mouna, en agitant son doigt autour d’elle.

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