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Néanmoins, certains jeunes ont déjà pu performer dans des compétitions et se frotter à la concurrence : "Ces compétitions sont juste la première étape pour leur permettre de gérer de stress et d’aider les jeunes à avoir confiance en soi", précise l’éducateur sportif. Après un an d’entrainement, ces jeunes amateurs peuvent se mesurer à d’autres enfants dans le Bas-Rhin. A l’image de Nathan, qui a déjà remporté cinq médailles dans ces concours, et qui se voit promis à un grand avenir dans un sport pourtant très exigeant.

Sur le mur de la salle relatant les exploits passés de licenciés du club, on peut voir écrit en grosses lettres : "Soit tu gagnes, sois tu apprends. Mais si tu baisses les bras ou que tu cherches des excuses, c’est sûr que tu seras perdant".

Thu Thuy Nguyen

 

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Le mercredi après-midi, sept apprentis peintres se réunissent dans l’atelier du centre socio-culturel Camille Claus (CSC). Moment convivial, ce cours de peinture à l'huile est l’occasion d’exprimer leur sensibilité artistique au sein d’un groupe.

Des compétitions dès le plus jeune âge

L’entrainement type pour ces enfants est sensiblement le même d’une séance sur l’autre. Dans un premier temps, ils prennent le temps de s’échauffer avec des barres sans poids durant une dizaine de minutes. Chacun porte des haltères avec des charges minimales et augmente progressivement le degré de difficulté.  L’entraineur assure toujours leurs arrières pour éviter toute blessure. Il insiste sur les précautions à prendre : "L’objectif pour la plupart des jeunes, c’est l’éducation posturale, pas la performance", en ajoutant que l’haltérophilie peut vite devenir dangereuse.

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Laurence Bernecker aide Daniel à peindre le fond de son tableau : El Cortijo de David Crane. © Héloïse Lévêque

Une progression rapide

C’est le cas de Nathan, âgé de 10 ans, qui raconte s’être retrouvé à porter des barres de fer un peu par hasard : "Mon père m’a emmené pour que je découvre. J’ai bien aimé pratiquer donc j’ai continué". Aujourd’hui, Nathan est devenu un amoureux de ce sport. Après deux ans d’entrainement, il réussit déjà, malgré son apparence petite et frêle, à porter une barre de dix kilos. Il ne cache toutefois pas les difficultés éprouvées à ses débuts : "Au premier jour, j’avais mal partout, c’était trop difficile, mais après un an, ça va."

C’est un îlot de verdure de 11 hectares au sud de Koenigshoffen, à deux kilomètres de la gare centrale. Là-bas, des anciens bâtiments en brique rouge cohabitent avec des gymnases multisports modernes. Ici, des sportifs dorment, mangent et s’entraînent tout au long de l’année. Handballeurs, gymnastes, volleyeurs, ce sont onze pôles espoirs et cinq pôles France qui structurent l’établissement, représentant 248 sportifs en 2018. Un lieu dédié au haut niveau mais aussi à la formation des entraîneurs de demain. Des séjours sont également proposés à des militaires en reconversion.

Pour répondre aux exigences d’emploi du temps des sportifs, les centres d’entraînement et logements sont installés sur le même site. Deux gymnases, un hall d’athlétisme, une salle de gymnastique, un dojo et plusieurs terrains de sports collectifs. Au total, le CREPS (Centre de ressources, d'expertise et de performance sportive) dispose d’une capacité d'hébergement de 37 chambres d’internat et 30 chambres de pavillon d’hôtes, ainsi que d’un self-service et d’une cafétéria.

Kebabs et tacos

La fermeture du service de restauration le week-end a fait naître un partenariat avec le club de football de Koenigshoffen, le FCSK06. Chaque semaine, une dizaine de sportifs traverse donc les quelques mètres les séparant du club voisin pour aller y manger.

Les sportifs qui vivent un peu en vase clos ne voient que très peu le quartier. "Pour sortir on doit demander une autorisation, je ne le fais pas trop souvent, je manque de temps", explique une jeune gymnaste. Quand ils quittent le CREPS, les élèves vont plus souvent dans le centre de Strasbourg, “mis à part pour les kebabs et les tacos”, sourit Sandrine Falck, responsable de la vie intérieure.

Clément Gauvin et Léo Limon

 

Les caves qui permettaient autrefois de stocker la glace pour la fermentation de la bière ont été réhabilitées par les bénévoles de La Fabrique. © : La Fabrique/Clemence Barbier 

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Selon Béatrice : "Ces cours sont importants, ils me permettent de rencontrer des gens et de sortir de chez moi". © Héloïse Lévêque

© Aïcha Debouza et Thémïs Laporte

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