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Conçu il y a plus de 20 ans, le projet de Rivétoile a été pensé comme un grand centre piéton. Jean Baptiste Alberico, chef de projet au service des Projets urbains de l’Eurométropole, ne pense pas qu’il serait pensé différemment aujourd’hui. : « On est conscient qu’il peut y avoir des difficultés, des situations dangereuses, mais on donne des horaires d’accès libres. Aux livreurs de se débrouiller ».  Kevin Simoni, livreur Delanchy pour le restaurant Léon de Bruxelles, arrive tôt : « Vers 6h30. J’ai la clef du resto, je n’ai pas à attendre que le gérant du commerce réceptionne les moules. » Jusqu’à 600 kg le samedi. Cette organisation est peu courante : « Les commerçants ne veulent pas réceptionner plus tôt », déplore Céline Oppenhauser, chef projets innovants à la direction de la mobilité et des transports de l’Eurométropole.

Sur la presqu'île Malraux, les soucis viennent des chantiers : la fin de la construction des tours Black Swan, la circulation des camions bétonnières et le stationnement des ouvriers : « Aux Estudines [résidence étudiante située dans Black Swann], la livraison est impossible, explique Dimitri Wittmann de RDL (Régie linge développement). Les ouvriers se garent là, et ça empêche les livraisons ». Il constate néanmoins une amélioration : « Il y a six mois, je me garais au ciné et je traversais avec les chariots de linge à pied. Qu’ils se dépêchent de finir ! » Certains camions doivent repartir avec la marchandise à défaut de pouvoir décharger à proximité. « On essaie de s’adapter. On grossit les commandes pour éviter d’être en rupture de stock quand ça arrive », explique Michel Blandin, gérant du restaurant La Boucherie.

Clémentine Rigot et Juliette Vilrobe

S'approprier un nouvel habitat

15 novembre 2017

S'approprier un nouvel habitat

Depuis 2005, l'habitat est en proie à de multiples transformations. D'ouest en est, les résidents donnent une identité aux quartiers. Immersion au coeur de ce chantier à ciel ouvert.

Depuis la fin des travaux la presqu'île est plus facilement accessible. © Mado Oblin

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Depuis la fin des travaux, la presqu'île Malraux est plus facilement accessible. © Mado Oblin

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Plusieurs aller-retours entre l'avenue du Rhin et les commerces sont nécessaires pour tout déchager. © Mado Oblin

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Malgré la circulation, se garer sur le trottoir reste l'option la plus simple. © Mado Oblin

En devenant plus attractif, le quartier devrait également devenir plus propice à l’activité touristique, qui va se regrouper sur le môle de la Citadelle. Batorama, qui fait voyager 800 000 touristes par an à bord de ses bateaux-mouche, a d’ores et déjà ses locaux sur place. Il devrait y être rejoint par CroisiEurope, un poids-lourd de la croisière fluviale, installé depuis 2002 à un kilomètre en amont du bassin. Le tour-opérateur cherche ainsi à se recentrer et à améliorer l’expérience de ses voyageurs qui pourront plus facilement accéder aux nouveaux hôtels qui viendront garnir les berges. Quant au sud du môle, il accueillera un port de plaisance flambant neuf, que pourront découvrir les 150 000 croisiéristes qui débarquent chaque année à Strasbourg.

L’association des Compostiers du Landsberg s’apprête à ouvrir son jardin partagé rue du Ballon. Un pari dans un secteur où les jardins collectifs ont du mal à trouver leurs adeptes.

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