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Les contes de l'improvisation

09 octobre 2013

Mélanger la magie des contes et la liberté de l'improvisation, c'était la mission de la Compagnie du Théâtre de l'Oignon ce mercredi à la médiahèque de Robertsau.

Un renard végétarien, un crapaud bavard et un génie qui aime les bonbons, ce bestiaire fantastique n'est pas tiré d'un livre mais de l'imagination débridée des trois conteurs de la compagnie du Théâtre de l'Oignon. A la médiathèque de la Robertsau, ce mercredi, les Contes Improvisés étaient à l'honneur. Et les enfants ont joué le rôle de la petite étincelle. Celle qui sert à créer les histoires, en rapportant un livre pioché dans le stock de la médiathèque, ou en lançant des mots à la demande des acteurs. Un jeune public auquel la troupe doit s'adapter.

Pauline, Flavien et Dan : trio d'improvisateurs. (Crédit : F.D. / Cuej)

« Ce n'est pas le même type d'histoires, par rapport aux spectacles d'impro avec les adultes. C'est plus visuel, on privilégie les univers imaginaires, on surjoue plus mais on ne veut pas bêtifier », explique Flavien Reppert, fondateur de la compagnie il y a dix ans. Le conte est une forme de leçon, et les acteurs ne manquent pas d'y glisser parfois de petits messages pédagogiques durant leurs improvisations. Par exemple, le renard, à manger trop de bonbons, finit par y perdre ses dents.

Un spectacle et des histoires créés en direct. (Crédit : F.D. / Cuej)

Dans le casting, on retrouve Pauline, présente depuis deux ans, qui joue une poule, une princesse vivant recluse et une maman oiseau. Dan est, entre autres, un génie colérique et un crapaud qui devient prince. Des personnages totalement improvisés dans l'instant, avec leur voix et leurs gestes pour entraîner les enfants dans leur monde. «Il faut être hyper-attentif et intégrer ce qui se passe dans le public, on est vraiment dans l’interactivité », raconte Dan.

 

Un public exigeant

 

Par exemple, « qu'est-ce qu'on trouve dans un nid ? », demandent les conteurs. « Un bébé », « des oiseaux », « des jouets » et « une voiture ! », crient les jeunes. Et c'est parti pour l'histoire d'une famille de volatiles qui trouve par hasard un bébé dans une forêt. Accompagnement musical à la guitare assuré par Flavien compris. Les enfants font semblant de voler sur leurs sièges pour accompagner les conteurs et imitent les cris du bambin perdu dans la forêt.

A l'issue des 45 minutes, l'examen du jour est réussi : applaudissements et chanson reprise en choeur comme preuves de leur succès. « Les enfants étaient à fond, ils sont bien rentrés dans le spectacle », se satisfait Flavien Reppert. Ils reviendront dans quelques mois à la Robertsau, avec juste une guitare, et leurs imaginations en bandoulière.

 

François Delencre

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