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Mardi 27 février, les eurodéputés ont adopté une loi sur la restauration de la nature. Malgré une forte opposition de la droite, le Parlement a finalement entériné ce volet phare du Pacte vert européen. 

Sous les flashs des photographes, Ioulia Navalnaïa foule le tapis rouge de l’entrée protocolaire du Parlement européen le 28 février. Son entrée est scrutée par les nombreux journalistes. Quand elle s’engouffre dans l’hémicycle, le silence se fait. Puis, un tonnerre d’applaudissements retentit. L’ovation dure plus d’une minute. Depuis la mort d’Alexeï Navalny le 16 février, elle enchaîne les discours. D’abord Munich, puis San Francisco et maintenant Strasbourg. Pas question de se taire face à Vladimir Poutine. Elle tient à poursuivre l’engagement politique de son mari, principal opposant au Kremlin. Quand elle s'installe au pupitre devant les eurodéputés, elle soupire : « Je pensais que les douze jours qui s'étaient écoulés depuis la mort d'Alexeï me laisseraient le temps de préparer ce discours ».

Douze jours après le décès de l’opposant russe Alexeï Navalny, le Parlement européen lui a rendu hommage. Sa femme, Ioulia Navalnaïa, a intimé à l’Union européenne d’agir contre le régime de Poutine.

La nouvelle législation prévoit un étiquetage plus clair des étiquette sur les produits IG. © François Bertand

Européennes 2024 : une inconnue du grand public en tête de liste de Renaissance

L’année 2024 commence fort pour Valérie Hayer. Nommée présidente du groupe Renew (libéraux) fin janvier, elle vient d’être désignée tête de liste de Renaissance en France pour les élections européennes du 9 juin 2024. À 37 ans, Valérie Hayer conduira ainsi la majorité présidentielle (Renaissance, MoDem, Horizons), suscitant l’enthousiasme des eurodéputés de son camp. « Tous unis derrière Valérie Hayer », a encouragé Nathalie Loiseau sur le réseau social X. « Une excellente nouvelle, une jeune femme compétente et courageuse est notre tête de liste ! », a également applaudi Irène Tolleret.

Longtemps, Valérie Hayer a évolué discrètement dans le milieu politique français. Après avoir été conseillère municipale et départementale de la Mayenne dès ses 21 ans, elle est entrée au Parlement européen en 2019. Pendant la pandémie de Covid-19, elle se fait remarquer grâce à son travail sur les négociations du plan de relance européen. Alors inconnue du grand public, elle créé la surprise en prenant la suite de Stéphane Séjourné – devenu ministre des Affaires étrangères – à la présidence de Renew. Or, face au RN de Jordan Bardella, son manque de notoriété pose question. Selon ses détracteurs, elle pourrait fragiliser la campagne électorale de Renaissance, déjà à la peine dans les sondages.

Valérie Hayer est un pari politique d’Emmanuel Macron : fille et petite-fille d’agriculteur, sa connaissance du monde rural pourrait s’avérer précieuse alors que ce secteur est en crise. Cela fonctionnera-t-il dans les urnes ? Coup d’envoi de la campagne le 9 mars à Lille sous la bannière « Besoin d’Europe ».

Sylia Lefevre

 

La mise en place du portefeuille numérique européen doit assurer une meilleure protection des données personnelles. © Élodie Niclass

Locations de courte durée : les autorités publiques en quête de contrôle sur les plateformes d’hébergements

« Le logement, c’est pour les personnes. Pas pour faire du bénéfice », affirme Kim Van Sparrentak (Les Verts, écologistes). Jeudi 29 février, l’Union européenne s’est dotée d’une nouvelle législation pour encadrer la collecte et le partage des données des services de location de logements de courte durée. L’objectif est de permettre aux autorités locales d’accéder aux informations détenues par des plateformes comme AirBnB, Abritel ou Booking, dont le manque de transparence menace les marchés immobiliers.

« Il est clair que AirBnB a fait augmenter les prix des logements », constate Katerina Konecna (The Left, extrême-gauche). Mises à mal par l’attractivité des offres proposées par les plateformes, certaines villes européennes ont déjà essayé de resserrer la vis. Elles imposent par exemple aux hôtes un maximum de nuitées à louer par an, mais manquent de données claires afin d’établir un règlement efficace. « On ne pouvait pas savoir ce qui était loué, à qui, comment, pendant combien de temps », énumérait Barbara Thaler (PPE, droite).

La réforme prévoit entre autres que les plateformes donnent à chaque location de courte durée un numéro d'enregistrement, afin que les autorités compétentes puissent connaître l'identité de l'hôte.  Ces données devraient permettre aux pouvoirs publics de mieux évaluer la situation sur le terrain et de faire face à la crise du logement. « C’est un texte très important pour réglementer un secteur qui pour l’instant ne l’est pas à l’échelle européenne », résume Wlodzimierz Karpinski (PPE, droite).

François Bertrand

 

Protéger ses données personnelles avec une identité numérique européenne

« Nous serons citoyens européens en ligne et hors ligne », se réjouit l’eurodéputé Brando Benifei (S&D, sociaux-démocrates). En adoptant une identité numérique européenne le jeudi 29 février, le Parlement met l’accent sur la sécurité. Tout citoyen européen pourra bénéficier d’un moyen unique de s’authentifier dans les pays de l’Union, et gardera ainsi le contrôle sur ses données personnelles. Un portefeuille européen d’identité numérique servira à accéder à différents services en ligne, comme s’inscrire à l’université, louer une voiture, payer ses impôts ou encore demander un prêt bancaire. « Tous les documents nécessaires seront directement sur nos téléphones », résume Alin Mituța (Renew, libéraux).
 

L’eurodéputée suédoise Abir Al-Sahlani (Renew, libéraux) s’est couverte la main de rouge pour dénoncer la situation humanitaire dans la bande de Gaza. ©EP 

Élargissement de l’UE, le Parlement indique la voie 

Les eurodéputés ont formulé, ce mercredi 28 février, des recommandations à la Commission dans la perspective de nouveaux élargissements. Actuellement, neuf pays sont officiellement candidats pour adhérer à l’Union européenne (UE) : l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, la Géorgie, la Macédoine du Nord, la Moldavie, le Monténégro, la Serbie, la Turquie et l’Ukraine. Dans le cadre de l’élargissement aux pays des Balkans occidentaux, le Kosovo a également présenté sa candidature en 2022, mais celle-ci n’a pas encore été acceptée.

Pour améliorer le processus d'adhésion à l’UE de ces États, les eurodéputés demandent d’octroyer davantage de budget aux pays candidats. Cela passe par un meilleur accompagnement vers des réformes économiques. Les parlementaires, faisant référence à la Serbie, proposent des sanctions contre ceux qui ne respectent pas les critères d'adhésion ou « critères de Copenhague »

Ils réclament aussi une réforme institutionnelle de l’UE, notamment au sein du Conseil, en passant de la règle de l’unanimité à celle de la majorité. 

Abdoulaye Guisse

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