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Une ligne dessert la gare Strasbourg-Roethig : elle part de la gare centrale jusqu’à Sélestat. La moitié des trains s’arrête à Molsheim en passant par l'aéroport d'Entzheim. L’autre moitié rejoint le terminus via Obernai et Barr. Entre 2015 et 2023, la fréquentation de la halte de la Montagne-Verte a bondi de 35 %, pour atteindre 83 500 voyageurs en 2023. Une augmentation de 11 500 voyageurs sur cette seule année.

Cette croissance s’explique par la création du Réseau express métropolitain européen (REMe) en décembre 2022. Il a permis l’ajout d’une vingtaine de trains supplémentaires, portant à une cinquantaine le nombre total de rames desservant l’arrêt Strasbourg-Roethig tous les jours. De plus, l'amplitude horaire a été étendue de deux heures. En semaine, le premier train part à 5h40 de Roethig vers la gare centrale ; le dernier en provenance de Strasbourg arrive à 22h39.

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Les quatre participantes de l'atelier cuisine s’affairent au menu du jour : tarte au butternut, radis grillés et gâteau nuage. © Zoé Vannarath

Vétuste, la gare de Strasbourg-Roethig est depuis 2021 au cœur d’un projet de revalorisation des mobilités ferroviaires dans l’Eurométropole de Strasbourg (EMS). En jeu : répondre à une fréquentation grandissante et réduire l’usage de la voiture.

© Gaïa Herbelin et Zoé Vannarath

Entre le travail et les enfants, les femmes de la Montagne-Verte ont peu de temps pour elles. Pour créer du lien et faire des rencontres, elles recourent à WhatsApp afin de rester en contact en permanence, même sans se voir.

Samuel Rigolier et Joris Schamberger

 

Une cyber-sororité

1 Entretien avec Jean-Paul Meyer, professeur d’histoire spécialiste de la Montagne-Verte.

2 Kieffer André, La Montagne Verte, éditions Oberlin, 1983.

3Ibid.

4 Ville de Strasbourg, État nominatif des habitants, 1861. Archives Alsace. cote 7 M 742.

5Ibid.

6 Carte postale issue de la collection de Jean-Paul Meyer.

7 Ville de Strasbourg, État nominatif des habitants, 1861. Archives Alsace. cote 7 M 742.

8 Entretien avec Jean-Paul Meyer, professeur d’histoire spécialiste de la Montagne-Verte.

 

 

"Un groupe WhatsApp, c’est plus simple pour les personnes qui ne parlent pas bien français parce qu’elles peuvent traduire les messages avec leur téléphone", souligne Aurélie Duchet.  Y naissent aussi des projets indépendants du centre : "En 2020, on voulait partir à Londres, raconte Nadia, on a fait un groupe, mais avec le Covid, on est partis dans les Vosges." Elle continue : "Pendant les vacances de Noël, le CSC est fermé. Mais nous, on organise des trucs, on se tient au courant de nos disponibilités sur le groupe." Assia, qui vient de rejoindre l’atelier cuisine en retard, demande : "Moi, je ne suis pas sur ce groupe-là, tu peux m’ajouter ?" Nadia acquiesce tout en gardant un œil sur les poireaux qui mijotent. 

Kamilia a emménagé à la Montagne-Verte il y a six ans pour avoir un logement plus grand après avoir vécu à la Meinau. Elle ne connaissait personne en arrivant mais en se croisant devant l’école, au parc en fin d’après-midi, elle a fini par créer des liens avec les femmes du voisinage et le réseau social sert à se coordonner. "On s’arrange ensemble. Pour manger, aller au restaurant, pour le petit-déjeuner, aller au parc… En fonction de nos disponibilités, mais surtout des enfants !", sourit-elle avant de filer rejoindre une amie.

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