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Un avenir incertain
Un camp en périphérie des services de première nécéssité. © Matis Biller-Goeffers et Pierrot Destrez
dur. Ça fait vingt ans que je travaille ici. C’est un coup de massue", regrette Linda*, hôtesse de caisse. Pour elle, le changement est radical. Transférée dans un autre magasin de Strasbourg, elle va devoir "faire environ 45 minutes de route au lieu de 10 actuellement pour aller travailler. Et je suis loin d'être la seule", explique t-elle exaspérée. "Au moins on garde notre emploi, se console l’un des employés, excepté quelques-uns ayant accepté une retraite anticipée."
© Alizée Grides et Mathis Nicod
De rares clients en profitent pour effectuer leurs derniers achats, déambulant dans un magasin presque désert mais encore paré d’affiches de promotions d’un rouge scintillant. "Moi j’avais créé ma petite routine, je venais ici après avoir posé les enfants à l’école. Ça fait bizarre de le voir dans cet état", sourit tristement Sabrina Picault, habitante du quartier.
Pour la cinquantaine de salariés aussi, la pilule est amère. Tous espéraient que leur magasin serait épargné. "Bien sûr que c’est
Fournisseur de broches
Grâce à sa centrale d'achat, basée à la Meinau, Pro-Inter livre des fast-food en viande halal. Rien qu’à la Montagne-Verte, l’enseigne fournit sept restaurants, dont le Doy Doy qui achète deux broches hebdomadaires, soit 50 kg de poulet, pour 300 euros, et 25 kg de bœuf. Planet Lunch, une chaîne de pizzas, affirme dépenser 1 500 euros par semaine de viande et de légumes au Pro-Inter d’en face. Certains restaurateurs arborent la provenance de leur broche en vitrine, comme argument de vente.
Alizée Grides
et Mathis Nicod-Frey
* le prénom a été changé
* le prénom a été changé