09 mai 2025
Le gynécologue et prix Nobel de la paix congolais Denis Mukwege en conférence de presse au Parlement européen. © European Union 2025 - Source : EP
Commémoration des 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale
On a rarement vu tant de monde debout dans l’hémicycle ce mercredi 7 mai. En dehors du tintement des médailles des anciens combattants, il n’y avait que la voix de Robert Chot, vétéran belge, pour briser le silence : "Il y a 80 ans, les canons se sont tus..." Cette cérémonie pour l’anniversaire de la fin de la guerre la plus meurtrière de l’histoire était aussi l’occasion pour les eurodéputés et leur présidente Roberta Metsola de célébrer la paix : "C’est pour cette exacte raison que l’Union est née", a-t-elle rappelé alors que la guerre en Ukraine dure depuis 2022. Après la projection d’un film, trois anciens combattants ont témoigné, avant d’être rejoints par des musiciens qui ont joué l’Ode à la joie. La cérémonie s’est achevée sous les applaudissements, qui ont résonné dans tous les rangs, jusqu’aux tribunes des visiteurs.
Valentine Lécayon
Après la panne d’électricité en péninsule ibérique, la droite européenne cherche des responsables
Le 28 avril dernier, la péninsule ibérique subissait une panne d’électricité majeure. En réaction, les eurodéputés ont appelé, lors d’un débat en session plénière, à une meilleure coopération européenne sur l’électricité, avec la construction de structures énergétiques décentralisées et interconnectées.
Mais le débat s’est mué en passe d’armes, la droite européenne accusant le gouvernement socialiste espagnol de s’être trop reposé sur les énergies renouvelables. "La transition écologique ne peut pas s’appuyer sur des considérations idéologiques", a clamé Diego Solier (ECR, ultra-conservateurs). Estrella Galán, députée du groupe The Left (extrême-gauche), s’est défendue : "Si la droite avait géré cela, nous serions encore dans l’obscurité". Une querelle vaine, puisqu’à l’heure actuelle, l’origine de la panne n’a pas été identifiée.
Pierrot Destrez
Denis Mukwege alarme l’Europe sur le conflit en RDC
Le docteur Denis Mukwege a alerté le Parlement européen sur la crise en République Démocratique du Congo (RDC) causée par l’offensive sur son territoire du mouvement rebelle M23, soutenu par le Rwanda. Lauréat du Prix Sakharov en 2014 et du Prix Nobel de la Paix en 2018 pour son combat contre les atrocités subies par les femmes lors des conflits armés, le docteur a pointé du doigt l’horreur des affrontements en RDC : "Les violences sexuelles continuent d’être utilisées comme arme de guerre. En 2023, les Nations unies ont recensé 123 000 cas, une femme toutes les quatre minutes". Denis Mukwege a appelé l’Union européenne à peser dans les négociations de paix qui sont en train de se dérouler entre le Rwanda, la RDC, le Qatar et les Etats-Unis. Une délégation de douze eurodéputés doit se rendre en RDC à la fin du mois.
Quentin Baraja
Le groupe d'extrême gauche interpelle l’Union européenne après le bombardement du navire humanitaire "Conscience"
Une conférence de presse organisée par l’extrême-gauche s’est tenue ce mercredi pour demander une enquête suite au bombardement du navire humanitaire "Conscience", le 2 mai dernier. Mené par l’organisation "Flotille de la liberté", le bateau se dirigeait vers la bande de Gaza afin de contrecarrer le blocus humanitaire imposé par Israël depuis le 2 mars. L’organisme soupçonne une attaque du gouvernement israélien, bien que ce dernier n’ait pas réagi.
Zohar Chamberlain Regev, représentante de la "Flotille de la liberté", en a profité pour rappeler que la mission d'aide humanitaire était conforme aux décisions de la Cour internationale de justice : "Nous avons le droit de naviguer vers nos frères et sœurs de Palestine". En écho, les députés présents ont appelé l’UE à prendre des mesures concrètes, telles que la suspension de l’accord d’association UE-Israël.
Anouk Sevenot
Malte sommée de mettre un terme à son programme de "passeports dorés"
C’est un système qui a rapporté plus de 1,4 milliard d’euros à Malte, qui va devoir y mettre fin. Depuis 2013, l’archipel offrait la possibilité à des ressortissants de pays étrangers d’acquérir la nationalité maltaise - et donc européenne - en échange d'investissements financiers dans le pays. Ce programme a été jugé contraire au droit européen par la Cour de justice de l’Union, qui l’a décrit comme "incompatible avec la conception fondamentale de la citoyenneté de l’UE". Une décision saluée par le Parlement.
Malte a annoncé respecter la décision de la Cour, mais l'eurodéputé maltais Alex Agius Saliba (S&D, gauche) a dénoncé un "deux poids, deux mesures" : d’autres pays de l’UE, comme l’Autriche ou le Luxembourg, ont eux aussi des systèmes de résidence et citoyenneté par investissement, et ils n’ont pas été pointés du doigt.
Axel Guillou