16 octobre 2017
Une micro-crèche du réseau Tilio, qui pourra accueillir jusqu'à onze enfants, s'implante au Port-du-Rhin. Le quartier, qui ne comptait pour l'instant qu'une crèche collective franco-allemande et une halte garderie, équivalent à 45 places, va ainsi étoffer son offre de garde.
Audrey Schoettel conduit le projet depuis deux ans. La gérante d'« O'comme 3 pommes » ouvrira sa deuxième micro-crèche en janvier 2018 au Port-du-Rhin, après celle du Quartier-des-XV. « La crèche est pratiquement finie », la protection maternelle infantile devait délivrer son agrément mardi 17 octobre. Les locaux sont situés rue de l'abbé François-Xavier-Scherer, en face de l’église Sainte Jeanne-d'Arc, dans un immeuble neuf qui héberge désormais un bureau de poste et prochainement une supérette. Une offre supplémentaire à celle de la crèche franco-allemande, qui, sur les 60 places proposées, n'en offre que 30 pour les résidents en France, et celle de la halte-garderie, qui compte 15 places. Une aubaine pour le quartier, où l'offre peine à faire face à la demande.
Face à ce vide, les micro-crèches privées fleurissent. Créé en 2011 par deux étudiants de l'EM Strasbourg, le réseau Tilio, présent principalement sur Strasbourg et l'Alsace, s'agrandit de manière exponentielle : « c'est la 40e ouverture de crèche », souligne Audrey Schoettel. Avec une capacité maximale de onze enfants et quatre adultes pour les accompagner, l'accueil des petits est très confortable . « On aura une éducatrice de jeunes enfants (EJE) à plein temps, ce qui n'est pas forcément le cas dans les crèches collectives, plus trois salariées en CAP petite enfance. » Ce taux d'encadrement se répercute donc sur le prix, deux fois plus élevé qu'en crèche collective.
« Avec ce qui se construit, je ne me fais pas de soucis »
A Strasbourg, une demande d'accueil collectif sur deux ne peut pas être satisfaite. « Pour la crèche du Quartier-des-XV, 90 familles sont sur la liste d'attente », se désole Audrey Schoettel. Dans le quartier du Port-du-Rhin, le manque de places est particulièrement criant: seulement trois assistantes maternelles y résident, contre 1300 ailleurs à Strasbourg. La crèche franco-allemande est victime de son succès et sa liste d'attente est particulièrement longue, indique une source bien informée. La micro-crèche privée, elle, est plus libre quant aux familles qu'elle accueille: Audrey Schoettel ne cible pas que des gens du quartier, d'autant plus que les habitants du Port-du-Rhin sont prioritaires pour obtenir une place en crèche collective. Malgré des retards dans les travaux, qui ont décalé l'ouverture de la crèche, et quelques places encore vacantes, la gérante ne s'inquiète pas. « C'est un quartier qui se dynamise. Avec ce qui se construit, je ne me fais pas de soucis.»
Photo : Pablo GUIMBRETIERE Texte : Paul BOULBEN
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