24 septembre 2015
La Ville et l'Eurométropole viennent de choisir l'équipe d'architectes et urbanistes qui travaillera sur la réhabilitation de la friche Coop. Alors que l'Ososphère s'est repliée cette année à la Laiterie, Strasbourg affiche sa volonté de ramener le festival électro au Port-du-Rhin dès l'an prochain. Cuej.info est allé rencontrer Alain Fontanel, premier adjoint au maire de Strasbourg, en charge de la politique et de l'action culturelle, pour faire le point sur le projet.
L'agence Alexandre Chemetoff et associés a travaillé sur les projets urbains de l'île de Nantes, de Nancy ou de Saint-Étienne. Le cabinet va maintenant se pencher sur le futur de la grande friche industrielle de la Coop, dans le cadre du projet de Zone d'aménagement concerté (ZAC) du Port-du-Rhin. Cette année Strasbourg et Quatre 4.0, l'association organisatrice de l'Ososphère, n'ont pas obtenu l’autorisation du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) d'accueillir du public. Résultat : les Nuits électroniques ont lieu à la Laiterie. La Ville n'a pas renoncé pour autant à faire de la Coop le nouveau grand lieu culturel de l'Eurométropole. Pour évoquer le futur de la friche industrielle, Cuej.info a rencontré Alain Fontanel, premier adjoint au maire de Strasbourg, en charge de la politique et l’action culturelle.
Le festival Ososphère, rapatrié d'urgence à la Laiterie, pourra-t-il être de retour à la Coop dès l'année prochaine ?
C'est en tout cas notre objectif. Il faut pour cela faire d’une partie de la Coop un Etablissement recevant du public (ERP), comme nous l'a demandé le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS). Nous avons donc des études du lieu en cours, puis il faudra passer à la phase travaux. Nous espérons que nous arriverons à tenir le délai pour organiser de nouveau le festival là-bas dès l’année prochaine.
Vous avez par ailleurs choisi le cabinet qui sera en charge du projet Coop Musique, pour faire de la friche un centre culturel d'envergure...
Nous avons réuni un jury avec le maire, l’adjoint à l’urbanisme et des architectes. Quatre finalistes ont été auditionnés, et la prestation d'Alexandre Chemetoff et ses associés a été la meilleure. Il a fait preuve d’une grande sensibilité et d'une vraie compréhension de l’histoire du site, de ses particularités. Il a conscience de l’enjeu de la préservation d’un maximum de bâti existant, et du lien avec le port, voisin immédiat de la Coop. Ce sont ces éléments qui nous ont amené a faire ce choix.
Que pensez-vous organiser dans ce centre culturel ? Remplacera-t-il la Laiterie ?
Nous nous fixons comme objectif de rendre possibles les nouvelles éditions de l'Ososphère a la Coop. C’est une des priorités, après est-ce qu’il y aura une salle, deux salles ? Une petite, une grande ? Est-ce que le lieu remplacera en totalité la Laiterie ou partiellement ? Ces débats ne sont pas encore tranchés, nous connaissons uniquement les grandes fonctions, mais le projet Coop musique est important.
Nous savons aussi qu'il y aura un projet d’économie sociale et solidaire, de l’économie créative, que l’on pourra trouver un fab lab et un atelier numérique associés à de la production. Mais nous ne sommes pas encore entrés dans les détails, tout cela doit être travaillé, précisé…
Quelles sont les échéances à venir et quels coûts ces travaux impliquent-ils ?
D’abord, l’architecte doit faire un plan guide, dans les six mois qui viennent, pour identifier les étapes, les priorités et définir un schéma directeur d’aménagement. Ensuite il y a des études, des arbitrages, et les travaux ne commenceront pas avant deux ans et demi. Par contre, nous ferons des aménagements provisoires pour accueillir l’Ososphère à l'automne prochain.
En ce qui concerne les coûts, il y aura du financement public, mais aussi beaucoup de financement privé. C’est une urbanisation qui se fait dans le cadre d'un projet de ZAC, avec un autre cabinet d’architecte et d’urbaniste. Là c’est encore un peu trop tôt, mais un élément important arrivera dès avril 2017, le tram, évidemment.
Propos recueillis par :
Antoine Magallon et Mathilde Loire