Vous êtes ici

Cherche salle de prière, urgent

12 octobre 2012

Les 800 fidèles qui viennent prier chaque vendredi dans l'ancien supermarché ATAC vont devoir quitter les lieux dans deux mois. La communauté, regroupée autour de l'association de la Réforme sociale de Hautepierre, cherche donc un local dans le quartier. Une solution temporaire, en attendant la construction d'une mosquée prévue pour 2014.

L'ancien supermarché ATAC sert actuellement de salle de prière. (Photo CUEJ/Mathilde Cousin)

"L'ultimatum, c'est fin décembre." Abdelhafid Akhmim, président de l'association de la Réforme sociale de Hautepierre (ARSH), est clair. Dans deux mois, les 800 fidèles de la grande prière du vendredi devront quitter l'ancien supermarché ATAC.

A partir de janvier, le supermarché sera transformé en centre associatif. "La Ville est propriétaire des lieux, explique le responsable de la structure. Nous étions dans ces locaux depuis 2006 de façon ponctuelle pour l'Aïd et le Ramadan, et depuis 2008 de façon permanente." L'association a engagé la construction d'une mosquée à Hautepierre, mais celle-ci ne doit pas être livrée avant 2014.

 

L'association de la Réforme sociale envisage de louer ce local commercial rue Dumas. (Photo CUEJ/Mathilde Cousin)


Abdelhafid Akhmim est donc parti à la recherche de locaux susceptibles d'accueillir les fidèles de Hautepierre. Il a repéré un local commercial inoccupé rue Dumas de 750 m2. Une capacité suffisante pour recevoir tous les pratiquants. Seul bémol, "le bailleur est réticent à l'idée de louer à une association cultuelle", détaille le responsable associatif, avant d'ajouter : "Nous partons sur un bail d'une durée de trois ans avec la possibilité de partir plus tôt si la mosquée est construite."

Quant au financement, il sera assuré par les fidèles. "On n'a pas le choix. Si on veut prier, il faut mettre la main à la poche." Une idée qui ne rebute pas ce fidèle, anonyme, venu prier ce vendredi dans l'ancien supermarché. "Ici, chacun donne comme il peut. Les gens donnent 5, 10 ou 20 euros. C'est un quartier d'immigrés, de gens modestes."

Ne pas retourner en cave

Pendant vingt ans, entre 1989 et 2008, la communauté se retrouvait pour prier dans une cave place Byron. "Plus personne ne veut y retourner, assure le président de la Réforme sociale. La cave ne pouvait accueillir que 250 personnes et c'était compliqué pour les femmes de prier." L'immeuble où se trouvait la cave doit de toute façon être démoli à la fin de l'année prochaine. Autre solution envisagée par le responsable, la location de cabanes de chantiers. Le risque si aucune solution n'est trouvée ? "Une dispersion des fidèles", regrette Abdelhafid Akhmim.

Mathilde Cousin

Imprimer la page