Le Neuhof en chiffres
(Sources : Eurométropole / INSEE 2009)
Infos pratiques
Mairie de quartier
165a, avenue du Neuhof
Tél. 03 88 60 95 27.
Espace culturel Django Reinhardt
4, impasse Kiefer
Tél. 03 88 79 86 69.
Centre socio-culturel
11, rue Antoine Becker
Tél. 03 88 39 09 00.
Mercredi 10 octobre
20h : Reverie + Gavlyn, à l'espace Django Reinhardt
Jeudi 11 octobre
13h30 - 16h : sortie au Musée alsacien avec les seniors avec le CSC
Vendredi 12 octobre
14h : séance de méditation pour tous, association cité-santé et CSC
17h30 à 22h : Sortie Caracalla avec le Centre Social et Culturel, départ en bus à l'arrêt de bus, rue de la Klebsau. Tarif : 13€
20h30 : Altin Gün + Anatolia, à l'espace Django Reinhardt
Samedi 13 octobre
14h30 - 16h30 : tournoi de jeux vidéos à la Médiathèque du Neuhof
Mercredi 17 octobre
14h - 17h : Visite de la Fabrique de théâtre dans le cadre des semaines de l'égalité et des discriminations avec le CSC
Samedi 20 octobre
14h à 17h30 : Balade en forêt familiale « Sortie Chataîgne » avec le CSC. Inscriptions au 03.88.43.07.52
20h30 : Tim Dup, à l'espace Django Reinhardt
17 octobre 2011
Au sud du Neuhof, dans le quartier paisible de la cité-jardin, l'ancienne école des bateliers et forains a été transformée en internat en 2007. Elle accueille une centaine d'enfants (*) âgés de six à quinze ans éloignés de leur famille pour les protéger d'un environnement difficile.
Le long bâtiment haut de deux étages est calme à l'heure où ses pensionnaires ne sont pas encore rentrés de l'école. Les cuisiniers préparent déjà le repas du soir, la femme de ménage termine sa journée en nettoyant l'étage des filles. Les chambres sont rangées, une odeur de propreté flotte dans les couloirs. Un lieu d'ancrage simple et serein pour des enfants déboussolés par des histoires familiales souvent douloureuses. « Les enfants que nous accueillons ne sont pas des délinquants, ils viennent de familles, monoparentales en général, détruites par toutes sortes d'addictions, le chômage ou la perte de logement. Nous leur offrons la possibilité de reprendre pied avec les règles de la vie », explique Frédéric Teisseyre, directeur de l'établissement.
L'internat est subventionné par la Région et a donc un champ d'action sur toute l'Alsace, mais 80 % des pensionnaires viennent de la Communauté urbaine de Strasbourg. « Rares sont ceux qui seront définitivement placés en famille d'accueil ou en foyer, ajoute Frédéric Teisseyre. En moyenne, le séjour ici est de trois ans avant un retour au sein de la cellule familiale. Deux ans sont un minimum pour que l'enfant retrouve ses marques. » Les enfants arrivent ici sur les conseils de travailleurs sociaux ou du juge, qui y voit une dernière chance avant un placement sous main de justice. Ils sont scolarisés au collège et dans les écoles primaires du Neuhof. Quatre pensionnaires témoignent:
A l'instar de Pablo, quelques enfants de forains fréquentent encore cette ERPD (école régionale du premier degré). La dénomination renvoie aux origines de l'institution, créée en 1962 pour scolariser et héberger les enfants de bateliers et de forains. Les bateliers ne passent plus dans la région et ont donc déserté l'endroit, mais une douzaine d'enfants de forains y séjournent encore.
Depuis quatre ans, l'enseignement n'est plus dispensé sur place, seule la pension a perduré. Son histoire confère au pensionnat un statut d'internat scolaire et non éducatif. Cette particularité signifie que l'encadrement des enfants est assurée par une vingtaine de professeurs des écoles et non par des éducateurs. Elle permet un accompagnement aux devoirs apprécié par Christophe, père de trois pensionnaires: « Mes enfants ont de très bons résultats scolaires, c'est génial. Et comme je suis seul avec eux, je suis rassuré de les savoir ici plutôt que seuls à la maison. » Ce suivi pédagogique est le fer de lance des équipes de l'ERPD du Stockfeld. Mais un jour, l'Education nationale pourrait décider d'affecter ces instituteurs sur des postes d'enseignement classique et de les remplacer à l'internat par des éducateurs. Une véritable inquiétude pour toute l'équipe du pensionnat.
Catherine Deunf
(*) Pour protéger l'anonymat des enfants, aucune photographie n'a été prise et leurs prénoms ont été modifiés